Y a-t-il une vie après la mort ?
Malgré les progrès scientifiques et nos nouvelles connaissances, cette question n’est pas résolue ! Les religions donnent des réponses, des éclairages, mais il ne faut pas leur demander des preuves. Les chrétiens disent que la vie ne s’arrête pas à la mort. Ils parlent de « résurrection ». Une notion un peu énigmatique, mais dont le sens est chargé d’espérance.
Que s’est-il passé pour Jésus ?
Il y a deux mille ans, Jésus, entouré de ses disciples, a parcouru les routes de Palestine. Il enseignait, guérissait les malades, rencontrait celles et ceux que la religion et la société de l’époque excluaient.
Il s’opposait à tout ce qui blessait l’être humain. Son message était radical et allait à contre-courant des idées et des pratiques de son temps. Tout cela l’a conduit à être condamné à mort et à être crucifié. Il en est mort. L’histoire aurait pu s’arrêter là. Mais un événement va bouleverser les disciples de Jésus. Lorsqu’ils se rendent au tombeau pour sa sépulture, ils s’aperçoivent que son corps n’est plus là ; le tombeau de Jésus est vide. Ses disciples témoignent de ce qui est plus extraordinaire encore : il s’est rendu visible alors qu’ils l’avaient vu mourir. Il les a rencontrés, il a échangé avec eux, il leur a parlé.
Cette expérience pour le moins inattendue a fait dire aux disciples : Jésus s’est « levé », s’est « réveillé » du sommeil de la mort. « Levé », « Réveillé » : deux sens du mot « ressuscité » dans l’Evangile.
Les premiers chrétiens ont alors pris conscience que c’est Dieu lui-même qui a ressuscité Jésus. La résurrection de Jésus devient révélation de Dieu. Cette résurrection pousse les disciples de Jésus à regarder sa vie et
à s’en inspirer. Comment comprendre qui est Dieu ? En regardant Jésus vivre. Jésus a été le premier à faire cette expérience du passage de la mort à la vie. Mais la résurrection ne lui est pas réservée. Chaque être humain est concerné.
Une conception nouvelle de la mort
Lorsque les disciples rencontrent Jésus « ressuscité », leur première réaction est la peur. Nous pouvons comprendre cette réaction, car c’est bien Jésus, celui qu’ils ont connu et fréquenté durant sa vie, qui est là, devant eux.
Ne cherchons pas à imaginer cette scène ! C’est inimaginable. Les films qui mettent en scène des fantômes ne sont pas rares aujourd’hui.
Mais il ne s’agit pas de cela dans les Evangiles. Certains disciples n’en croient pas leurs yeux.
Thomas par exemple : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous, et si je ne mets pas ma main dans son côté, je ne croirai pas », dit-il. Lorsque Jésus se présente à lui, son doute disparaît immédiatement. Car Jésus n’est pas un fantôme.
Sa résurrection inaugure une nouvelle conception de la mort.
Celle-ci n’est plus le dernier mot de la vie.
Elle reste le passage sans doute le plus difficile à vivre, mais Dieu fait une promesse à tout être humain : chacun est appelé à vivre près de lui, au-delà de la mort elle-même.
C’est pourquoi les chrétiens disent que les morts sont vivants, d’une autre manière bien sûr que pendant leur vie terrestre. Notre relation avec eux n’est plus la même. Elle n’est plus concrète, directe.
Les chrétiens emploient un beau mot pour dire cette nouvelle relation : la communion. Vivants et morts, grâce à la résurrection, restent en communion les uns avec les autres.
Mais attention ! Communion n’est pas communication : pour comprendre ce qu’est une relation de communion, on peut penser à la prière. Les catholiques, par exemple, prient pour les morts.