...à Saint-Eustache — Paroisse Sainte-Teresa de Calcutta les bords du lac

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Paroisse Sainte-Teresa de Calcutta les bords du lac Paroisse  Sainte-Teresa de Calcutta les bords du lac
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...à Saint-Eustache

 

Cette paroisse se présente comme une modeste bourgade si l’on ne considère que les chiffres de sa population, mais le grand nombre de hameaux très structurés en fait un des plus importants éléments de l’ensemble des composants de la paroisse Sainte-Teresa de Calcutta . A l’intérieur du village comme dans chacun des hameaux on retrouve des traces de la dévotion populaire et, pour en rendre compte, il nous faudra prendre un peu de place dans l’ensemble des textes dévoués à la présentation du patrimoine religieux de cette unité.

L’église.

L’édifice actuel, de style néo-gothique, est construit en 1864 et consacré à saint Eustache en 1869. Il reproduit l’ancienne église du XIII siècle qui était orientée d’est en ouest et non pas nord-sud comme aujourd’hui. Le clocher dresse sa croix, surmontée d’un coq moderne à trente mètres du sol. Il contient deux belles cloches de bronze animées par une électronique récente.

Suite au concile Vatican II, le curé Savigny entreprend lui-même la démolition de l’autel traditionnel et fait venir du Fayet-Saint-Gervais une table d’autel de granit imposante : deux mètres de long pour un mètre dix de large. Il faut plus d’une douzaine d’hommes forts pour la mettre en place, dont le fruitier qui abandonne sa laiterie pour venir en aide au curé. 

On pénètre dans la nef par la « porte des femmes » ; celle « des hommes »  se trouve au flanc droit de l’église. Cette nef est ceinturée d’un chemin de croix polychrome du XIX° et l’on découvre la statuaire classique originaire de Paris. Pourtant une statue de saint Eustache sort de l’ordinaire et invite à relire l’histoire de ce personnage. C’est un soldat romain vivant au II° siècle qui est un passionné de chasse ; un jour alors qu’il s’apprête à mettre à mort un cerf, il est stupéfait de voir un crucifix entre les bois de l’animal. Cette croix brillante lui adresse la parole et le conjure de se convertir au christianisme, ce qu’il réalise discrètement. Après diverses  péripéties, l’empereur Adrien le fera périr avec son épouse et ses enfants à l’intérieur  d’une statue d’airain chauffée au rouge, pour avoir refusé d’adorer les idoles romaines. La statue se trouvait autrefois dans le fond du chœur, dominant le maître-autel ; elle prend sa place après le concile à l’entrée du transept droit. C’est là que l’on a disposé le baptistère et, dans cette chapelle dédiée à saint Joseph, la statue de saint Antoine l’ermite.

En symétrie l’autre chapelle est valorisée par une grande statue de la Vierge avec l’enfant Jésus dans les bras. Cette statue se trouvait dans la chapelle du pont de la cure qui, menaçant ruine, est détruite par le curé Savigny, sur injonction des servies des ponts et chaussées.

La sacristie renferme  les reliques, attestées par Mgr. Magnin, de sainte Félicissime (martyre de Cathage en l’an 303), de saint François de Sales et de saint Maxime.

Il y a également un calice et une patène en métal doré, donnés par Jean de Compey, évêque de Genève, le 23 septembre 1487 ; ces objets disparaissent pendant la Révolution française, cachés par la famille Costa de la Trinité. Leurs héritiers, la famille du Docteur Cottard, vont les restituer à la mairie au milieu du XX°  siècle.

Les cimetières.                                                                                                                         

Les premières sépultures se faisaient dans l’enceinte même de l’église, mais seules quelques tombes demeurent à l’intérieur de l’édifice : les curés morts dans la paroisse les derniers membres de la famille Costa de la Trinité. Les morts sont ensuite enterrés dans l’enclos qui entoure l’église. Au couchant se trouvait la croix qui surmonte le clocher. Au centre une croix de pierre sera transférée dans le nouveau cimetière où elle est à côté de la sépulture du Père Savigny. En effet il devient nécessaire d’agrandir le cimetière alors que l’élargissement de le route impose de réduire l’espace entourant l’église. Un terrain situé en dessous de la mairie et du groupe scolaire devient le cimetière où seront transportées la plupart des dépouilles .Une nouvelle croix, faite du granit de Saint-Gervais, marque l’emplacement de l’ancien cimetière.

 

Les Croix.

1 : la croix de la Cochette. Elle est située sur un piton rocheux  qui sépare , à 1336m d’altitude les communes d’Entrevernes et de Saint-Eustache au niveau du col. La première est réalisée en 1942 à partir de deux planches entrecroisées. En 1982 une équipe vient poser une croix offerte par les chasseurs du village ; à la tête du groupe, un pianiste : François René D…

2 : la croix des nants est située au carrefour de la départementale 10 et de la route qui monte à Combarut. Elle vient d’être restaurée.

3 : la croix blanche . Au carrefour des routes D10 et D10b quand on aborde les derniers virages avant le village en venant du bas de la vallée du Laudon. Elle est sculptée en calcaire local par M.Tavernier d’Annecy et donnée par M. Laydevant Lucien et sa sœur Claudine en1883.

4 : la croix des Ecorets située en haut de la salle paroissiale.Elle est en bois sur un socle en pierre. Une très belle effigie du Christ la décore depuis peu.

                                     

5 : Au hameau de la pierre il y a deux croix. L’une située au bas du chemin menant au hameau en bois, creusée d’une niche pour accueillir une petite statue de la Vierge Marie ; la seconde en fer forgé, à l’entrée du hameau, a été façonnée par le lieutenant Gilles Barthe qui sera ultérieurement l’évêque de Fréjus.

6 : la croix de la Bauche sur l’autre versant du Laudon présente également une niche mariale ; elle est fabriquée en bois et est toujours fleurie.

7 : les deux croix du Cruet : l’une est située à droite du bassin-lavoir et l’autre est près de la fruitière au carrefour de la route de Drant

8 : la croix de Drant. Elle est en bois creusé d’une niche mariale et se caractérise par un fragment de pierre rapportée du camp de déportation de Flossenburg.

9 : les deux croix de la Magne : A l’entrée une croix en fer forgé, fixée au sommet d’un mât de bois. Elle a été érigée par le grand-père de M. Pascal Barrat . Au centre du hameau on trouve la deuxième croix, restaurée en 1990.

10 : Au hameau de Puget, à l’entrée en venant de la Magne on peut voir une croix de bois.

11 : A Paterrier, la croix en bois à été installée sur une pierre provenant du hameau du Villard 

(Contribution de Jean-François Paille)