4e dimanche de Pâques
Des événements…
A Ars, dans l’Ain, hier c’était le pèlerinage pour les catholiques de toute la région Rhône Alpes, une journée avec pour thème : les vocations.
Hier soir le baptême de Matéo, avec sa nombreuse famille ici.
Les jeunes de l’aumônerie qui se sont retrouvés ce soir, pour leur réunion avant cette messe.
Aujourd’hui à Villaz, des enfants qui avancent dans la vie chrétienne grâce à leur 1e communion. Et Myriam, une adulte qui recevra aussi la communion pour la 1e fois. Soyez bienvenus !
Nous sommes le quatrième dimanche depuis celui de Pâques. Nous lisons l’Évangile où Jésus est présenté comme berger. Le bon berger. Dimanche aussi des vocations. Car l’Église profite de ce dimanche pour nous faire prier spécialement pour les vocations, pour que Dieu envoie dans son église les pasteurs, prêtres et évêques dont nous avons tant besoin.
Besoin de bons bergers… Remarquez, c’est vrai aussi au plan civil : comme habitants d’une commune, nous avons aussi besoin d’un bon maire. Et pour notre pays, nous avons besoin d’un bon président de la République. Coïncidence : le nôtre a été justement investi dans sa nouvelle fonction hier matin même. Dans l’Église, il est d’usage depuis des siècles de prier pour nos gouvernants.
Un berger : à l’époque de Jésus, le berger devait protéger les brebis des voleurs, ou des bêtes sauvages. C’est encore vrai aujourd’hui dans nos montagnes, où il y a le loup. Les brebis sont des proies faciles qui ne savent pas se défendre. Il faut un berger efficace, avec au besoin son chien, son Patou.
Jésus est le bon PASTEUR, le vrai, l’unique, car il marche à la tête de l’humanité, avec son bâton (ps 23) de bois, et bientôt avec sa croix. Comme seule arme. Et grâce à elle, il livre sa vie, grâce à elle, il fait une brèche dans l’empire du mal. Pour le traverser et terrasser. Car oui, il est revenu de la mort. Il l’a vaincue. Nous l’avons chanté à Pâques.
Comment nous entraîne-t-il aujourd’hui vers la vie ? En nous parlant. Jésus le dit bien dans l’Évangile aujourd’hui : mes brebis entendent ma voix. Ah si nous la prenions davantage au sérieux cette voix !
Aujourd’hui, Myriam a entendu la voix de Jésus murmurer dans son cœur. Aujourd’hui, les jeunes ont entendu la voix de Jésus murmurer dans leur cœur… : laisse-moi conduire ta vie. Je t’appelle. Laisse-moi t’emmener vers les pâturages, vers des sources où tu seras bien. Allez ! Hé ho ! t’es où ? Je t’appelle ! Viens !
Les brebis, personne ne les arrachera de ma main, dit encore Jésus dans l’évangile. La main, ici, c’est le prolongement du cœur. La vie éternelle, c’est d’être entreposé dans cette main, qui tient celle du Père. C’est d’être entreposés entre le Père et le Fils, dans leur vie trinitaire, dans cette communion d’amour qui est la vraie bergerie. Là où rien ni personne ne peut nous en arracher. Et nous sommes déjà un peu entreposés…
Le souci dans le monde aujourd’hui, c’est que beaucoup de brebis sont sans berger. Jésus est toujours ému quand il voit les foules… Car il les voit comme un troupeau de brebis sans bergers, dans le désarroi, un peu perdues. Quelle meilleure image que notre monde ? Le souci, c’est la massification, l’immatriculation généralisée. Quand on a l’impression de n’être que des numéros, soumis à des tas d’injonctions qui viennent de partout.
On peut penser dans l’actualité, en Chine, aujourd’hui : combien d’habitant de Shangaï pensent encore avoir le meilleur berger pour les gouverner ?
Le régime ultime, ce n’est pas ça. Ce n’est pas quelqu’un qui gère un troupeau. Aujourd’hui, on gère… Je sais qu’il y a des agriculteurs qui gèrent leurs bêtes depuis leur ordinateur. Mais pitié ! On n’est pas dans l’élevage intensif ou industriel.
Il y a au contraire cette voix, ce berger qui nous appelle par notre nom, et pour nous dire qui il est. Il y a cette main qui nous tient et nous retient quand nous risquons de tomber. Il y a cette voix pour nous dire que nous sommes chacun de manière mystérieuse introduits dans un amour.
Le mot "vocation" dit le pape François peut être compris au sens large comme appel de Dieu. La vocation inclut l’appel à la vie, l’appel à l’amitié avec lui, l’appel à la sainteté, etc. C’est important, parce que la vocation place notre vie face à Dieu qui nous aime ; elle nous permet de comprendre que rien n’est le fruit d’un désordre privé de sens, mais que tout peut être intégré sur un chemin de réponse au Seigneur qui a un plan magnifique pour nous.
Il vit, le Christ, notre espérance et il est la plus belle jeunesse de ce monde. Tout ce qu’il touche devient jeune, devient nouveau, se remplit de vie. Les premières paroles que je voudrais adresser à chacun des jeunes chrétiens sont donc : Il vit et il te veut vivant !
Il est en toi, il est avec toi et jamais ne t’abandonne. Tu as beau t’éloigner, Jésus, le Ressuscité est là : il t’appelle et t’attend pour recommencer. Quand tu te sens vieilli par la tristesse, les haines, les peurs, les doutes ou les échecs, il sera toujours là pour te redonner force et espérance. (…)
Nous pouvons oser ; nous devons le faire : dire à chaque jeune qu’il peut s’interroger sur la possibilité de suivre ce chemin.
Prière pour les vocations
Dieu notre Père, toi qui choisis au milieu de ton peuple des pasteurs pour prendre soin de lui, tu vois aujourd'hui notre inquiétude devant la diminution du nombre de prêtres.
Permets que dans cette épreuve, notre foi et notre espérance grandissent.
Suscite dans nos familles et nos communautés les vocations de prêtres dont le monde a tant besoin.Seigneur Jésus, toi qui appelles des hommes à tout quitter pour te suivre, donne-leur un coeur grand et généreux. Mets en eux la lumière et la paix qui les soutiendront dans leur choix. Donne-nous d’être des frères et des soeurs qui les accompagnent dans leur discernement.
Esprit-Saint, toi qui remplis les baptisés du feu de ton Amour, conduis les jeunes sur le chemin de la sainteté. Eveille chez certains le désir d’être prêtre et donne-nous l’audace de relayer ton appel dans notre Eglise. Amen