Concerts dans les églises — Paroisse Sainte-Croix en pays de Cruseilles

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Concerts dans les églises

Les demandes de concerts dans les églises sont de plus en plus importantes, et l’on doit se réjouir de tout ce qui peut élever l’homme selon le projet de Dieu et contribuer à l’ouvrir aux valeurs spirituelles, comme le souligne la Constitution sur l’Eglise dans le monde de ce temps Gaudium et Spes n° 57.

Les Concerts dans les églises

Sur un plan pratique, il est bon de rappeler quelques règles en vigueur dans l’Eglise pour l’accueil et la tenue de concerts :

Le bâtiment église ne doit jamais être considéré comme une salle de spectacle ordinaire. L’église est un lieu sacré où le Peuple de Dieu se rassemble pour écouter la Parole, prier en commun, recevoir les sacrements, célébrer l’Eucharistie.

Les musiques jouées doivent faire partie de la tradition musicale de l’Eglise universelle. Cependant on pourra accueillir d’autres types de musiques sous réserve qu’elles ne s’opposent pas au caractère particulier du lieu.

Toute demande d’utilisation d’une église pour une manifestation artistique doit être faite par écrit au clergé affectataire et accompagnée des indications précisant la date et l’heure de la manifestation, l’identité de l’organisme demandeur, le programme prévu, les conditions d’exécution, les nom et qualité du responsable de l’organisation, la souscription d’une assurance responsabilité civile, les conditions d’entrée. Attention, aucune publicité ne pourra être faite avant l’accord signé par le clergé affectataire.

L’organisateur s’engage à faire respecter les lieux, ce qui suppose tenue, propreté, interdiction de fumer (y compris à la sacristie), interdiction de boire, de manger et de se changer à l’intérieur de l’église, ainsi que le respect des consignes sanitaires.

L’autel, l’ambon et le siège de célébrant doivent faire l’objet d’une attention toute particulière. Ces lieux ne doivent pas être démontés ou relégués dans un coin de l’église. On veillera notamment à ce que rien ne soit posé sur l’autel (vêtements, sacs…).

La mise en place d’équipements lourds (estrades, praticables, colonnes de sonorisations, dispositifs d’éclairage) demandant des jours d’installation, même pour l’exécution d’œuvres religieuses, doit être refusée car transformant l’église en salle de spectacles.

Les organisateurs devront rembourser aux responsables de l’église les dépenses occasionnées par la tenue du concert : chauffage, électricité, entretien. Une somme de 100 euros est retenue pour couvrir les frais (une caution pourra être demandée pour couvrir les dégradations éventuelles).

L’accès des églises doit rester libre et gratuit, comme le rappellent les lois ecclésiastiques (code de droit canonique, canon 1221. Note de la Congrégation pour le Culte divin, n° 10c). Cependant, on se doit de se préoccuper d’accorder aux artistes et musiciens une juste rémunération. Ainsi, une quête pourra être envisagée au cours du concert. S’il est prévu, toutefois, de faire payer un droit d’entrée, celui-ci ne doit pas dépasser la somme de 15 euros. On veillera, en ce cas, à la réservation de places gratuites et de places à tarif réduit.

L’ensemble des dispositions citées ci-dessus a pour but d’adopter une position claire quant à l’acceptation des concerts dans une église. Il est important d’établir un discours cohérent vis-à-vis des organisateurs de concerts.

Rappelons que si l’Eglise a le souci de faire connaître des œuvres musicales diverses, elle a pour mission de préserver le caractère sacré des lieux de culte, signes visibles de l’Eglise en chemin sur la terre et de l’Eglise établie dans les cieux (Lumen Gentium, n° 8 ; Rituel de la dédicace, ch. II, 2).

Télécharger la demande d'autorisation

 

Références :

Document établi par le Conseil permanent de l’Episcopat de France en date du 13 décembre 1988.

Loi de séparation entre l’Eglise et l’Etat du 9 décembre 1905

Note de l’Archevêché de Paris

Circulaire de la Commission épiscopale de Liturgie et de Pastorale Sacramentelle du 19 mai 1999.