le mot du Père FERRÉ
Le Christ, notre roi
Voici bientôt trois mois que je suis parmi vous. J’ai encore bien à découvrir mais, déjà, de rencontre en rencontre, un visage de la paroisse se dessine pour moi. J’y vois de tous les âges et de bien des styles, des personnes que je croise très régulièrement à ceux qui ne peuvent venir à l’église mais qui m’ont ouvert leur porte. D’un bout à l’autre de la vallée, tandis que je monte, descends, remonte et redescends la D22, je me dis que plus encore que par cette bande d’asphalte, nous sommes reliés par Jésus-Christ. C’est lui qui nous fait être une communauté.
L’un de ces moyens est cette feuille paroissiale que vous êtes nombreux à trouver à l’église ou à recevoir à la maison. Je voudrais pouvoir vous y écrire un « mot du curé » régulier qui serait parfois un édito en lien avec l’actualité ou la liturgie, d’autre fois une série sur un thème particulier de la vie chrétienne. En voici donc le premier exemplaire !
Il vous trouve alors que s’achève l’année liturgique par la fête du Christ-Roi. Étrange royaume qui nous est dévoilé par Jésus au moment même où il est jugé et répond à Pilate par ces mots « Ma royauté n’est pas de ce monde ». Cette affirmation est comme contresignée par l’écriteau placé au-dessus de la tête de Jésus crucifié : « Jésus de Nazareth, Roi des Juifs ». Nos crucifix en gardent la marque avec l’abréviation I.N.R.I. qui vient de ces mêmes mots en latin (Iesus Nazarenus Rex Iudaeorum).
Jésus n’est jamais autant roi que sur la croix car c’est là qu’il fait valoir son plus grand pouvoir. Ce pouvoir n’est évidemment pas celui des armes car Jésus l’a refusé, il n’est même plus le pouvoir du discours dont Jésus s’est servi un temps alors qu’il prêchait et racontait des paraboles, il est le plus grand pouvoir : son offrande aimante pour chacun de nous. C’est par cette offrande qu’il nous réunit et fait de nous un seul royaume.
Pour entrer dans ce Règne et le faire notre roi, il nous appartient d’accueillir cette croix. Nous l’accueillons tout d’abord dans nos maisons : en effet, toute maison chrétienne se reconnaît au crucifix disposé en belle place. Mais cette croix disposée dans nos maisons n’est encore qu’une image, elle est un appel à l’accueillir dans notre cœur, à recevoir chaque jour par notre prière Jésus qui nous aime. Nous pouvons alors à notre tour aimer ceux que nous rencontrons et ainsi s’étend le règne du Christ.
Père Nicodème Ferré ✙