commentaire de Jean 20 (19-31) — Paroisse Saint-Jean aux portes d’Annecy

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commentaire de Jean 20 (19-31)

Dimanche de la divine miséricorde, institué par Jean-Paul II, en l'an 2000.

Ce Dimanche est appelé  le dimanche de la divine miséricorde.

Il a été institué par Jean-Paul II, le 30 avril 2000, pour la canonisation de sr Faustine, une religieuse et mystique polonaise, surnommée l’apôtre de la miséricorde.

Le pape François qui vient de retourner au Père a inlassablement lui aussi mis en avant la miséricorde de Dieu, l’amour plus fort que tout. Souvenez-vous de l’année de la Miséricorde, en 2016.

 

En hébreu, le mot miséricorde désigne le cœur profond, les entrailles. On dit qu’on est « saisi aux entrailles » quand on éprouve un amour profond et impérieux.

Il est comme ça l’amour de Dieu pour moi, pour nous tous.

Alors, quelle consolation, et quel appel pouvons-nous percevoir à l’écoute des textes de ce jour et spécialement à l’écoute de l’Évangile ?

 

Les disciples sont enfermés, portes verrouillées, ils ont peur pour leur vie, peur de subir le même sort que leur maître, de la part des autorités juives.

On imagine qu’ils sont travaillés par plusieurs sentiments.

Jésus, celui qu’ils suivaient, qu’ils aimaient, celui qui les tirait hors d’eux-mêmes, toujours un peu plus, qui les attirait, a été mis à mort, et ils ne l’ont pas défendu, ils l’ont abandonné, ils n’ont pas osé rester avec Lui.

Non seulement ils sont déboussolés par son absence, mais aussi ils se sentent tellement coupables…et ils ont peur…

Et voilà qu’il vient, il est là, au milieu d’eux. Il n’a pas forcé les portes, il n’a pas abattu les murs, il vient de l’intérieur, comment, ils ne le savent pas, mais il est là.

Et il dit : « La paix soit avec vous ». C’est bien plus qu’une salutation, il dit « paix à vous ». La paix est là. En fait, c’est Lui qui est la paix.

Le verbe shalam, d’où vient shalôm, signifie payer le salaire, régler les dettes. Avec Jésus présent, on n’est plus dans la dette, tout est pardonné, l’avenir est à nouveau ouvert.

 

Le signe que c’est bien lui, que c’est bien vrai, c’est la joie qui saisit les disciples. Une joie étonnante tout de même, car elle est provoquée par la vue des blessures du corps du Seigneur. À coup sûr cette joie n’est pas seulement humaine…

 

Soit-dit en passant, avoir retrouvé Jésus, avoir reçu le pardon, et plus fort, l’Esprit, ne les a pas empêchés d’être encore enfermés 8 jours plus tard…

Vous, moi, on peut être sûrs que le Seigneur est avec nous, se sentir conforté, et plein d’élan pour lui, pour la mission, et le lendemain, être encore dans le doute, l’incertitude…c’est toujours à refaire, ou plutôt à recevoir de nouveau…

 

Et Thomas, celui dont nous disons souvent qu’il nous ressemble, ou que nous lui ressemblons, notre jumeau…?

« Si je ne vois pas, si je ne touche pas, je ne croirai pas ».  C’est à ses compagnons qu’il le déclare. Il a au moins le courage de l’avouer… Et puis lui, il n’est pas paralysé par la peur. Il n’est pas resté enfermé avec les autres, (puisqu’il n’est pas là !) j’imagine qu’après la passion, il est retourné travailler, se risquer au milieu des autres, de ceux qui avaient conduit Jésus à la mort…

Le plus fort, c’est sans doute que le Christ, sans avoir été présent quand Thomas fait part aux autres de ses doutes, les entend, et y répond sans le juger. « Approche, viens, vois touche, vas-y, sois croyant ».

Dieu n’est pas arrêté par le doute, mieux, il accueille l’humanité qui cherche (assume le doute), et veut la conduire plus loin.

Cet accueil, cette acceptation totale de qui nous sommes, avec nos possibles et nos limites, voilà la miséricorde à l’œuvre.

Alors moi, quand je contemple cet évangile, je m’y retrouve. Pas vous ?

Nous y entendons un appel à dépasser nos insuffisances, nos peurs, ou nos lâchetés, Le Seigneur sait bien que nous les éprouvons, mais il nous aime plus fort, son amour est «  plus grand que notre cœur. »

Dans la rencontre personnelle du Christ, Thomas reçoit la foi, il peut laisser jaillir le cri qui ouvre toutes les portes « Mon Seigneur et mon Dieu ! ».

« N’ayons pas peur », Laissons-nous rencontrer par Celui qui nous aime et nous connaît.

Alors, comme les disciples, réconciliés, remis debout, comme ressuscités, nous comprendrons que nous sommes envoyés pour offrir à tous la libération et la vie nouvelle, avec la force de l’Esprit.