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Samedi
Le Samedi saint, on n’entend que le silence ! La pierre ronde comme un soleil de plomb, fermera encore le tombeau pour une seconde nuit. C’est un silence qui fait du bruit.
Même le sacrement du quotidien, l’eucharistie, est silence et. Aucune messe n’est célébrée, ni mariage, ni même le baptême, ce sacrement qui commence !
Silence qui nous gagne face à « l’absent du samedi. » Silence qui pourrait nous faire croire que le monde peut marcher qu’en même... et à grands bruits qui remplissent et corrompent ce silence fondateur et fécond.
En 2014 j’ai marché à Jérusalem, approché le saint sépulcre. J’ai dû rentré en une basilique : pas de silence, pas de vide, pas de repos, pas de roche creusée dans un jardin de fleurs et de verdure mais des odeurs d’encens, de cire brulée, de sueur. Les bruits de foule à la queue leu leu, les banderoles et autres draperies laissaient deviner des disciples en rivalité ! J’avais imaginé « ma petite chartreuse » mais j’étais au cœur d’une termitière.
Vendredi la terre avait tremblé, le rideau du temple s’était déchiré du haut jusqu’en bas, le ciel également. J’ai eu beau tendre l’oreille je n’ai pas entendu la voix de Celui qui n’a cessé de dire : « Ecoute mon fils bien aimé ! » D’ailleurs ce n’est plus le temps de l’écoute mais celui du silence où je retiens mon souffle car je crois qu’il va falloir marcher, marcher encore, puisqu’Il ne va cesser de me précéder sur les chemin de toutes nos Galilée !
Prêt ?
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