| |
Jeudi
 Annoncer le jeudi saint c’est envisager le fameux repas du soir : la Cène !
La mise en scène est digne d’une super production.
Acte 1 : Il faut préparer, car la fête de la Pâque se prépare. Nous sommes le 14 de nissan du calendrier hébraïque. Alors où se réunir pour manger l’agneau sacrifié au Temple. Jésus répond à la préoccupation des disciples : « On va aller faire ça en ville. » OK mais en ville c’est compliqué avec tous les pèlerins qui cherchent aussi un endroit pour manger la Pâque. Pour Jésus ça coule de source : « Allez en ville et suivez un homme à la cruche d’eau, il viendra à votre rencontre, là où il entrera, il vous indiquera une grande pièce aménagée à l’étage, prête pour un repas. Faites-y pour nous les préparatifs. »
Pas moyen de se tromper : repérer un homme qui porte une cruche d’eau c’est facilement repérable ! Suivre un tel homme, au service habituellement réservé aux femmes, c’est bine moins évident.
Acte 2 : La suite vous la connaissez par cœur, les automatismes fonctionnent. Pendant le repas, Jésus, prit du pain, le rompit et le donna aux disciples : « Prenez, mangez : ceci est mon corps. » « Buvez de cette coupe, buvez-en tous !
Mais n’occultez pas ces paroles dramatiques de Jésus, alors qu’ils étaient à table avec ses amis : « L’un de vous qui mange avec moi.... va me livrer. » Une trahison comme une faille entre Jésus et ses disciples !
Acte 3 : Chez Jean l’évangéliste il n’est question ni de trahison, ni de pain, ni de coupe... Jésus passe un tablier et lave les pieds à ses disciples et ça fait du remous chez les disciples !
La tension est forte, extrême même, car le lavement des pieds insiste sur la communion et le service des uns aux autres tout le contraire de la trahison qui s’en prend à l’harmonie recherchée ! D’un seul coup deux signes nous sautent à la figure :
deux sacrements côte à côte : le sacrement du pain et du vin, non pas exposé, mais offert au partage de tous : « prenez et mangez, prenez et buvez en tous » pour faire corps avec moi. Et cet autre sacrement, celui du frère, inscrivant en lettres d’or, un « lavez-vous les pieds les uns des autres ! »
Se laver le bout du nez ça va... Mais se laver les pieds les uns des autres au risque du lumbago... Possible ?
Allez vous préférer
- Le repas avec une serviette autour du cou ?
- Le repas avec le tablier ?
- Le repas sur le tapis de prière en dévorant le Seigneur de vos yeux ?
|
|