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Dimanche 18 août 2019 - 20ème dimanche du Temps de l’Eglise - Année C
Le 15 août à la chapelle de Ramponnet
Cette année encore le 15 août nous emmène devant la chapelle de Ramponnet qui sort d’une restauration !
Bravo à ceux qui ont voulu, soutenu, entrepris cet embellissement : la mairie, l’association, le hameau. Pour certains, quand on parle de restauration, (l’événement Notre Dame de Paris en est une belle illustration), restaurer, consiste à préserver, réparer, reconstruire le passé, à l’identique ! Pour d’autres c’est « replacer dans un état complet qui a pu ne jamais exister à une époque donnée. »
Pour ma part je crois que toute restauration est mémoire, en replaçant l’édifice, aujourd’hui, dans un état accompli pas nécessairement initial. Ici à Ramponnet, la situation et la configuration du hameau offre un rendez-vous au bord du chemin de la soif !
Une soif qui est sensation plus ou moins vive de sécheresse de la bouche liée à un besoin d’eau pour le corps. A moins que ce ne soit, comme jadis un besoin de vin offert par les vignes du château ; et ce temps va revenir !
Mais e ce 15 août, il s’agit aussi d’une soif qui est sensation plus ou moins vive de sécheresse du cœur liée à un besoin d’eau venue d’en haut ! Une soif de l’esprit qui désire ardemment ! Marie, François de Sales, Jacques, habitent cette chapelle au bord de la route pour nous éviter bien des déroutes !
L’équation, « rendez-vous + soif + eau + vin » se résout dans la bible par Marie à Cana ! Le 15 août est bien un rendez-vous marial important au bord du chemin ! Les deux mots ont leur poids : rendez-vous et chemin, les deux font la rencontre et si nous avons tellement besoin de fête nous avons surtout tellement besoin de rencontres, vraies et simples, vraies et tendres, vraies et durables, vraies et profondes qui installent dans la durée l’art de vivre ensemble, bien que tellement différents, de se donner et pardonner, et comme dit François de Sales de s’entre-porter et s’entre-supporter !
15 août se sont ici et là des processions, des pèlerinages, Il y en a tellement, certes moins qu’autrefois ! Cependant la qualité de l’Eglise ne mesure pas dans la multiplication des processions, mais dans la part de rencontre d’hommes et de femmes de ce temps, qu’elle promeut, quand elle descend auprès de ceux qui tiennent le bas du fossé, quand elle ose sortir du saint des saints, aux parvis et même aux périphéries ! Et puis les processions, "c'est la croix et la bannière", tellement elles ont pu être nombreuses et complexes à organiser !
Dans les « Us et Pratiques» mémoire de l’Abbaye de Talloires (1761) on dénombre quelques cent quinze processions sur l’année : belle performance, d’une tous les trois jours : « L’on fait dans ce monastère et dans cette paroisse tant de processions, de générales, de particulières, dans et hors le bourg, dans et hors l’église, qu’elles méritent un article à part ». Parmi ces processions, notons celles de la Saint Bernard, au Château de Menthon, des rogations durant trois jours, à la Fête-Dieu, à Saint Ruph ( ), en la fête de la très Sainte Trinité et de la Fête-Dieu... Mais aussi les processions des vendredis et premiers dimanches de chaque mois, les processions et bénédictions du Saint-Sacrement chaque troisième dimanche du mois ! Et bien d’autres ! Oui, que de processions et de mouvements dans cet univers voué à la stabilité, immobilité et tradition.
Les rédacteurs ne voient pas pourquoi on a laissé se multiplier tant de processions : « L’on aurait dû prévenir (empêcher) quelques processions et au contraire en approuver d’autres ».
Et puis, ils soulignent que quelles qu’en fussent les bonnes et saintes raisons, l’usage trop fréquent des processions est contre témoignage et les rendent moins respectables à ceux qui les font et qui les conduisent.
« Las le peuple ne se souvient plus que Dieu veut être adoré en esprit et en vérité, que c’est agir en non chrétien que de s’attacher à la terre, et à l’extérieur des cérémonies, sans en pénétrer l’esprit ». Ne finit-on pas par marcher avec précipitation, sans recueillement, chanter par accoutumance et par routine, quelquefois même avec une voix qui ne sent que trop la tiédeur ou l’abattement ? Le chemin est rude et la procession longue, ceux qui n’entendent pas les prières que l’on y récite, ne s’y unissent pas de chœur, ni ne prient en particulier malgré la fidélité de ses raisons.
Aujourd’hui il y a moins de processions, elles ont moins d’emprises sur la société, pour autant les chemins de Compostelle, les sentiers des haltes spirituelles et de nombreuses chapelles ou basilique sont prisés par les marcheurs !
Les processions et pèlerinages sont d’avantage l’Eglise qui, avec ses faiblesses, et malgré tout, tente de vivre l'Evangile à la manière de Marie. De redire le Magnificat et de le prendre au sérieux : Magnifique est le Seigneur ! Et bonne fête aux Marie !
P. Thierry Mollard, osfs
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Cette semaine nous prions pour :
Pauline CHALLE, Hélène ARECHAVALA, Victorine et Lucien TAVERNIER et Léon et Victorine GRIS, Monique HUBLOT, Bruno MADDALENA, Elisabeth et Jean BROCARD, Marie-Thérèse et Michel PARAISO, Marie Madeleine MOTTINI, Carl Von TSCHAMMER, Agnès CONDAMIN, Bernard LAUGERE, fam. BONNEVIE, Guillaume CHASTENET, Christiane ROLLIER.
Sépultures de la semaine :
Monique PARTOES (Talloires)
Luigia DALLA COSTA (Menthon)
Baptême
Dimanche 18 août 2019 à Talloires Baptême de Alice CHALLE
Mariage
Anne DELHOUME Cyrille RAVOUNA Samedi 24 août 2019 Talloires
En semaine
Le mardi : Chapelet à 17h30 + Messe à 18h à MENTHON
Le mercredi à 8h30 : Messe à VEYRIER à la Sacristie
Les jeudis d’août : pas de messe
Les vendredis 16 , 30 août à 15h15
Messe à l’EHPAD Paul Idier à Veyrier
Messes dominicales
Tous les samedis à 18h30 : VEYRIER
Tous les dimanches à 18h : ST GERMAIN
Tous les dimanches à 11h : MENTHON
et
Dimanche 18 août 9h30 Talloires
Dimanche 25 Août 9h30 Bluffy
Permanences à la Maison paroissiale : Durant les mois de juillet et août, seule la permanence du mercredi sera assurée.
Dernière Halte spirituelle 2019, de l’Ermitage
Rencontre pour engendrer une Eglise vivante !
Thierry Mollard osfs
Pour des chrétiens butineurs de fleur en fleur, rêvant une Eglise « hors-les-murs »
Pour mettre et remettre l’Évangile au cœur de la vie, malgré tout...
« Mais enfin, Jésus Christ a-t-il encore une chance ? »
Alors ! Une rencontre pour faire vibrer ensemble, avec des formes nouvelles,
les couleurs de l’Evangile né au bord des chemins fréquentés par le Nazaréen.
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