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13 mai 2018 - 7ème Dimanche de Pâques - Année B
Premières fois !
Mon premier pas, mes premiers mètres en vélo, mon premier baiser, mon premier travail, mes premiers pas en terre étrangère, ma première communion ... !
« La première fois » revêt une importance magique. Pourquoi sommes-nous tant excités par les « premières fois ? » Que va-t-il donc se passer dans cet instant mystérieux et sacré, quand nous serons confrontés à quelque chose de nouveau ?
C’est un cocktail de ressentis qui nous envahit : incertitude intriguée de peurs et de doutes autant que d’attraits et d’envies tramées de surprises, d’émerveillement et de fougue ! Les « premières fois » font trembler nos jambes en même temps qu’elles nous font cheminer.
Si chaque moment de nos vies laissait ressurgir nos expériences initiales, nos moments « zéro » nous serions à même de vivre chaque moment comme une nouveauté, présence nouvelle et aventures inédites.
La force des commencements consiste à éveiller notre désir d’avenir et notre manière de nous confronter à l’événement.
Première des communions !
Une fois posée, la « première fois, » une partie de l’inconnu se troque en connu … et archi connu, au risque de l’affadissement et appauvrissement. Risquerai-je alors de négliger, d’oublier l’expérience initiale ?
La vie de l’Eglise, comme celle du monde, ne peut se cantonner à des temps forts, même si nous avons tellement besoin de fêtes ! Pouvons-nous nous satisfaire du « j’y pense et puis j’oublie ! » du « zapping spirituel ? » « La femme peut-elle oublier son enfant ? » (Isaïe)
Si la première communion est précédée du baptême et suivie de la profession de foi, malheureusement cette énumération de mémoire se conclue souvent par : « J’ai tout, fait ! ». La première communion peut répondre à une « formalité sociologique » : « Oui il a tout fait ! » « Il a fait sa première communion » au risque que ce soit peut-être la dernière.
Mais la première communion s’inscrit dans un avant et un après !
L’avant immédiat est la présence des parents, premiers témoins de la foi ou de la recherche de Dieu : un père ou une mère peut-il dire à son enfant, « avance à la table du Seigneur » sans lui-même accomplir ce geste ? Les parents sont en fait les premiers concernés : leur enfant n’est pas chrétien tout seul, la vie de prière, de charité ne se fait pas sans l’autre et le Tout-Autre ! La première communion c’est l’occasion d’accompagner l’enfant dans une démarche de foi et de partager avec lui cette expérience !
Un après ? C’est parce qu’il y a un après qu’il y a l’événement, la première des communions. Une communion appelée à être suivie de beaucoup d'autres, et qui appelle la participation de chacun au rendez-vous des chrétiens : la messe, l’Eucharistie !
Le mot « messe » vient du latin « missa », (mittere : laisser aller, renvoyer). Certains se souviennent de l’expression « Ite missa est » « Allez l'office est dit » nous envoyant maintenant dans le monde et l'action missionnaire. La messe en grec, se dit « Eucharistie » de ‘Eu’, Bon et ‘Charis’, grâce, grazie, gracias, merci ! Le repas, la Cène, la communion est l’occasion de « rendre grâce » à Dieu !
L’Eucharistie est donc un double mouvement qui consiste d’abord à manger le Livre, c’est-à-dire écouter la Parole de l’Evangile. « Fils d'homme, mange ce qui est devant toi, mage le livre, et va parler... » (Ézéchiel 3, 1-21). Puis quand tous les convives (les « co-pains ») sont réunis autour de la table, le célébrant prend du pain, rend grâce, le rompt et le donne à tous (Cf. Lc 22,19). Il le fractionne en autant de morceaux que de participants, pour que tous, nous soyons le Corps du Christ !
Et une petite anecdote, vécue par saint Augustin !
Ce jour il n'y a que quelques femmes à la messe. À l'époque, les hosties n'étaient pas azymes comme aujourd'hui, c'était du pain domestique. L'évêque s'avance pour donner la communion, mais voilà que des miettes du pain consacré tombent à terre. Deux ou trois femmes méticuleuses se précipitent aussitôt pour ramasser le pain tombé. Le ménage dure et l'évêque est agacé, mais il ne dit rien. La communion se termine, Augustin reprend alors la parole :
« Mesdames, dit-il, vous avez fait un beau geste de foi, c'est bien. Mais quand je vous transmettais la Parole tout à l'heure, vous bavardiez ensemble. Savez-vous combien de miettes vous avez laissé perdre ? Sachez-le, la Bible et l'Eucharistie sont le même Pain, et leurs miettes les mêmes miettes. »
Dans notre paroisse
Mariages :
Samedi 12 mai : Vanessa MATTELON et Guillaume LOEUILLET à Alex
Samedi 19 mai : Iris TERRE et Dan Guy VU à Menthon
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Baptême
Dimanche 13 mai : Baptiste HOCQUET à Bluffy
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EAP
Mercredi 16 mai
Dans notre diocèse
De Pierre Favre au Pape François
Du 18 au 21 mai à St Jean de Sixt
«Le travail de l’Esprit Saint dans le cœur des hommes», proposé par le chalet Arc en Ciel, avec le père Pierre Emonet, sj. Itinéraires spirituels depuis la fondation des jésuites jusqu’à nos jours.
Inscriptions sur le site du Diocèse.
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Esprit JDJ
Journée Diocésaine de la Jeunesse
Samedi 19 mai de 14h à 22h
à Annecy (Ste Bernadette)
Infos : www.diocese-annecy.fr/jeunes
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En chemin Salésien Journée initialement proposée par les Oblats de St François de Sales le Lundi 21 mai est annulée.
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Etre parents, rester un couple
Jeudi 24 mai à 20h
à Cran Gevrier (église des Bressis)
Conférence débat animée par Bernard Duméril et proposée par le Clerc Amour et Famille.
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Mois de Mai : Mois de Marie
De nombreuses propositions pour prier avec Marie sur le site du diocèse : www.diocese-annecy.fr/paroisses
Cette semaine nous prions pour : Noël COLLOMB-PATTON, Bernard BERGERET, Maurice MINE, Isabelle SINTZOFF-GILLARD, Marie-Thérèse RENDU-HUDRY et fam., Carl Von TSCHAMMER, Roger BERGERET et fam., Noël BROSSET, Maurice LEGRAND, Jean-Luc
BOUHELIER, fam. SAUTIER-BERNARDIN, Nanon et Bernard TISSOT-DUPONT, Jean BERNARD-MAUGIRON.
Sépultures : Roger DILIGENTI (Menthon), Marguerite DUPOMMIER (Talloires ).
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