Dimanche 19 novembre 2023 - 33e dimanche du Temps de l’Eglise
Confirmation en formation !
F Thierry Mollard osfs
« Trous en formation » : sur le bord des routes on croise parfois ce message sur un panneau triangulaire, et parfois c’est une formation longue durée ! Ce jour je vous propose cette autre signalétique : « confirmation en formation ! » Le dimanche 3 juillet 2022 nous célébrions la confirmation d’Eva Richard, Constance Gay, Axel Mollard, Elina Barjon, Marine Coulon, Augustin Dinard, à Menthon St Bernard... Dans la même période, nous engagions un nouveau parcours confirmation. Cela fait donc des mois que plusieurs jeunes sont inscrits en ce chemin de confirmation ; la route n’a pas été de tout repos et nous nous apprêtons à célébrer à nouveau ce sacrement avec Léo-Paul Amédéo, Pia Courouble, Chloé Fraissinet. Ce sera le 26 novembre. A cette occasion un nouveau signal se montrera : « confirmation formée. » Comme un trou est comblé, l’Esprit aura fait son œuvre et rempli le cœur des confirmés. Mais, pas que... le cœur des invités du 26, seront comblés également, par débordement de l’Esprit d’Amour : un chemin praticable, tout en douceur !
Il y a deux manières complémentaires de parler de la confirmation qui aujourd’hui fonctionne plus comme processus d’initiation que de conclusion.
D’abord un regard militant : « Va ! Sois mon envoyé, mon Apôtre ! » Dans une société sécularisée il faut du courage pour demander d’être confirmé et ainsi exposé aux regards de tous, familles et camarades. La confirmation apporte une différence qui appelle à rendre compte de son identité : exigence vive et risque de vulnérabilité à la critique ambiante. Car l’Esprit-Saint donne de prendre toute sa place dans l’Eglise où Jésus confie une mission personnelle : être porteur de son Evangile. L’Esprit, qui hier a soufflé sur les premiers chrétiens de qui on souriait: « Ils sont pleins de vin doux », se manifeste aujourd’hui dans une germination pleine de promesses.
Second regard : vivre une Pentecôte personnelle. L’accent est mis sur l’approche de l’Esprit Saint, qui invite le chrétien à la confiance en Dieu : invitation à entrer dans l’expérience de la paternité de Dieu, de sa proximité, de sa tendresse, de son intimité, comme en témoigne une jeune confirmée de 2012.
Je pense avoir rencontré l’Esprit Saint le jour où tout s’est écroulé autour de moi (études, relations amicales, confiance en soi, confiance parentale...) Je ne savais plus quoi faire, j’étais perdue et très seule. J’en voulais à Dieu car je pensais n’avoir rien fait pour mériter cela. J’ai commencé à être très désagréable avec mes proches et je me suis renfermée sur moi-même… jusqu’au jour où j’ai rencontré une personne extérieure à mon entourage : elle a su m’aimer pour la personne que j’étais.
Elle m’a dévoilé mon manque de confiance en moi et la peur d’être heureuse. C’est à ce moment là que j’ai compris. Je pense avoir reçu l’Esprit Saint. J’ai su que la confiance et la peur étaient liées, que ce n’est pas par la gloire ou la réussite que l’on se faisait aimer mais par l’amour que l’on donne. J’ai compris que si je me sentais seule c’est parce que j’avais peur d’être repoussée et d’aller vers les autres. Petit à petit j’ai repris confiance en moi. Tout d’abord en regardant les autres, et en premier mes parents. J’ai pris conscience que si j’avais la santé c’était grâce à eux. Ensuite je me suis tournée aux autres en allant vers eux et en les prenant tels qu’ils étaient (aussi bien voire mieux que moi). Je me suis intéressée à eux et de là je me suis rendue compte que nous cherchions tous l’amour des autres (le respect, l’harmonie et le retour de l’autre).
« Dieu est amour » Depuis j’ai su affronter les difficultés tout en sachant que je ne serais plus jamais seule : tout simplement en aimant. »
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