Dimanche 15 Janvier 2023 : second dimanche du temps de l’Eglise
Lumière sans frontières.
La lumière nous a baigné, irradié, durant les fêtes ! La fête ne peut être sans lumières ! Or la lumière n’a guère de limites, elle court, elle se propage à 300 000 km/s ... Elle ne connaît pas de frontières ! Sauf si bien entendu, vous coupez ou pire bombardez les sources de la lumière, pour ne plus voir que la nuit qui absorbe la vie !
Alors tombe la sentence : « Les lumières se sont éteintes ! »
Toute fête a une fin et nous y sommes ; notre humeur, nostalgie et soupir, n’y changeront rien !
Nous pouvons classer les fêtes passées dans l’histoire, tout en patientant pour en faire d’autres, demain !
Mias interrogeons-nous : à 300 000 km/s où a-t-elle filée, la lumière ? Loin ? Trop loin ? Au-delà de tant de frontières. C’est perdu !
Devant une lumière de fête et de bonheur qui s’éclipse, qui file, qui touche un ailleurs nous nous mettons à douter : « Plus rien ne sera comme avant ! » « Tout fou le camp « Nos repères et le sens fondent ! » D’ailleurs il est des crèches qui -paraît-il- ne donne « Même plus de rêver Noël ! » Triste réalité ! Manifestement la lumière de Noël s’empare parfois d’or d’une couverture de survie ! « Oter de mes yeux ce monde que je ne saurais voir ! » En définitive la joie toute donnée de Noël, n’est manifestement pas si facile à approcher.
Face à la désespérance ambiante qui conduit à subir les événements, l’espérance chrétienne ouvre un chemin de liberté. Là-bas au cours du chemin, au-delà des frontières, sans cesse à l’épreuve du passage, la lumière patiente ! Non rien n’est perdu !
Hier, lorsque nous pouvions, avec des adolescents, prétendre aller à la rencontre de l’autre, s’asseoir à la table de l’hôte, lors de camps hors-frontières, quand nous rencontrions les « sans terres » au Brésil, ou les indiens Patacho de Mata Medonia, la "forêt folle" ou encore lorsque nous marchions sur la latérite d’Afrique, nous avions choisi de franchir des frontières, car « Toute culture naît du mélange, de la rencontre, des chocs. A l'inverse, c'est de l'isolement que meurent les civilisations. [Octavio Paz] Même s’il est soupçonneux de faire l’éloge des frontières, j’aime devoir choisir entre la frontière, coupure ou passage, isolement ou communication.
Oui à chacun de choisir, puisant dans l’intègre conservation comme dans le sensible changement, l’exclusivité de l’un ou de l’autre étant toujours à hauts risques ! Réforme, évolution, révolution, transformation ... dépendent d’un dosage qui pour une large part, appel notre avenir !
Il est une frontière qui respecte et encourage les différences, grâce au passeport de l’Evangile, pour lequel toute frontière devient communication avec les hommes et les femmes de ce monde, y compris avec le plus lointain et le plus étrange, l’autre et le Tout-Autre. P. Thierry Mollard osfs
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