Dimanche 27 novembre 2022 – Premier Dimanche de l’Avent
Graph'emo de la semaine !
A l'arche de Noé : il était aussi facile d'y entrer que de rester dehors, mais ils ne voulu¬rent pas entrer (Gn 7,7 ;1 P 3,20) (F de Sales Sermon du 13 mars 1618) (...) Pourtant la joye fut sans doute bien grande en l'arche de Noë, quand la colombe, peu auparavant sortie comme pour espier l'estat auquel estoit le monde, revint en fin por¬tant en son bec le rameau d'olive, signal bien asseuré de la cessation des eaux ( Gn 8,10), et que Dieu avoit redonné au monde le bonheur de sa paix. (F de S. sermon du 12 avril 1594)
Parole et lumière : Noël en vue !
Il y a longtemps un homme prévoyant, -avait-il une vision prémonitoire ? – construisit un refuge capable de résister aussi bien au dessèchement, qu’à la submersion. Tout cela nous le résume aujourd’hui en une expression : « dérèglement climatique. » Il s’agit que le vivant demeure et que l’homme tienne encore debout !
Car il y a longtemps les hommes se tenaient debout, courant à un repas de fête, sirotant une boisson glacée les pieds dans l’eau, se mariant, extrayant à renfort d’industrie l’or de la terre. Bref ce n’est pas que tout allait à perfection, mais tout allait insouciamment comme si le balancier de l’horloge ne devait jamais s’arrêter !
C’est pourtant ce qu’il arriva ! L’horloge de la maison commune s’affola, et les gens ne se sont doutés de rien, jusqu’à la tourmente et la tornade qui les engloutirent tous !
Si les scientifiques nous font douter sur la vraisemblance de ce déluge universel ! L’homme du 21ème siècle peut juger, quant à lui, de la vraisemblance d’un tel déluge ! En fait il y a deux manières de lire cet évènement.
La première, est activée par l’angoisse, ou par une défiance à la peur. Elle insiste sur la destruction, le néant ! « Après moi le déluge ! » La question récurrente : « qu’allons-nous laisser à nos enfants » est obsolète, la réponse est acquise : « Rien ! » Les nihilistes, climato-sceptiques, adeptes de la loi naturelle, excuse l’homme, et ne le tiennent pas responsable des dégâts prédits, le soleil en serait le principal acteur !
La seconde lecture envisage la tourmente et la tornade dévastatrice comme une chance ! C’est l’effet Noé. Non pas une fin inéluctable mais le rappel de la promesse de plénitude de vie ! L’arche assure une réserve de nourriture et des espèces vivantes (19-22) On y rentre pour préserver la vie. On en sort pour vivre avec la multiplication de la nourriture et de la vie (9 :1-7)
Et si en définitive ces deux manières d’envisager l’avenir de la planète, comme événement, digne d’attention, fusse-t-il tragique, ou comme avènement comme début, espérance, fussent-il enfantement dans la douleur, convergeaient vers un élément commun, qu’on oublie trop vite ? Il est pourtant inscrit en toutes lettres dans les tout premiers mots de la bible : ‘le tohubohu’ : « Et la terre était un tohu-bohu » Gen 1, 2. Le tohu-bohu c’est le néant, le désert, la solitude » du tohu et c’est le « vide » du bohu.
Voilà l’état de la terre avant le commencement, quand Dieu créa les cieux et la terre. (verset 1)
Mais -disent les sceptiques- « Dieu qui est-ce ? » Mais disent d’autres, « Dieu a fait, c’est définitif il ne refera pas ! » Certes la sauvegarde de la planète ne peut fonctionner comme l’informaticien qui pratique un ‘reset’, une restauration ! S’il vous plaît : le verset suivant !
Dieu dit : « Que la lumière soit ! Et la lumière fut. »
Le voilà le troisième verset : là, la parole est active, la lumière va de-ci de-là, même si elle vient à manquer, occultée par bien des délires et dérives. Même si les paroles doivent explorer un chemin dans les contradictions et mutismes.
La parole et la lumière sont les deux premiers instruments qui font passer d’un monde désordonné et anarchique à un monde limpide et organisé ! Et nous avons la parole, et nous sommes éclairés, ou plutôt nous sommes lumières !
Comment vivons-nous dans notre monde, sur notre terre ?
A quand l’avènement de la maison commune, à quand l’évènement de son inauguration ?
Son inauguration c’est déjà quelque chose, mais surtout à quand son accomplissement !
Cessons la récréation (toute relative) pour envisager la recréation (toute fragmentaire !) P. Thierry Mollard osfs
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