Dimanche 20 novembre 2022 – Christ Roi
 Graph'emo de la semaine !
« La Croix est le vray livre du Chrestien !
"Ô qu'il faict bon avec le Crucifix !
( F de Sales… depuis le sermon XVIII pour la fête de la Croix 3 mai 1594)
Christ Roi !
 C’est la fête de ce dimanche. L’inscription qui se fond sur la croix, « INRI » n’échappe que rarement à l’enfant qui se demande qui est cette personne clouée sur une croix et que veut dire cette inscription ?
La personne c’est Jésus, le crucifié.
L’inscription est faite des initiales du latin « Iesus Nazarenus Rex Iudaeorum » « Jésus le Nazaréen roi des Juifs », que Pilate avait fait graver sur la Croix (Jean, XIX, 20).
Dans le jardin de la terre il y a deux manières d’envisager la rose selon qu’on la regarde en sa tête, délicate aux multiples pétales, ou selon qu’on la saisisse par sa tige fourbie d’épines acérées !
Car bien sûr les roses ont des épines ! De même la croix dit à la fois souffrance et mort ainsi que l’espérance d’un arbre de vie accomplie et renouvelée.
Il était une fois ... une petite fille, en famille ils partirent en vélo sur le chemins du monde ! Une nuit ils dormirent dans une salle, tout près d’une statue de Bouddha ! A son réveil la jeune fille déclara que « c’est quand même plus joyeux de dormir au pied d’un bouddha plutôt qu’aux pieds d’un Jésus mort sur la croix ! »
Et voilà un grand écart qui « sépare les manières de donner sens à la vie et à la mort de deux religions qui animent des masses humaines depuis des millénaires ! (Au seuil du silence. Livre de Gérard Bessières aux éditions Diabase)
Il y a deux manières de considérer la croix !
En faire un signe propre aux chrétiens qui pour certains ne devraient jamais être planté sur un sommet ou au carrefour de la vie quotidienne, foi de libres penseurs ! Ou en faire un signe de la vie quotidienne, où se jouent merveilleux et douloureux. Vie et mort ! Un espace qui rappelle cette forme de royauté, où régner n’est autre que vivre-avec et servir. Il s’agit alors d’entretenir la voie royale du service que nous sommes appelés à poser chaque jour et qui s’enracine d’abord dans le sacré de l’humain, marqué par la solidarité, l’aide, l’altérité, la fraternité avant même que le chrétien ne considère l’art de Jésus, serviteur au service de tous.
Et plus secrètement encore, la croix pointe une bonne nouvelle : celle de la conversion et du pardon !
La croix de Jésus n’était pas plus douloureuse que celle du « bon larron » littéralement le bon brigand ! Il apparait, nous dit l’évangile apocryphe de Nicodème que ce brigand, du nom de Dismas, en grec « crépuscule » avait tué son père et était devenu chef d'une troupe de malfaiteurs. Sur la croix avec Jésus, il devient « Aurore » en plénitude de Paradis ! P. Thierry Mollard, osfs
« 0 qu'il faict bon avec le Crucifix !
J'y veux faire troys tabernacles ( Mt 17,4) :
l'un en ses mains, l'autre en ses piedz,
et le troysiesme en la playe de son costé ;
la je veux reposer, je veux veiller, je veux lire, je veux parler. "
XVIII SERMON POUR LA FÊTE DE L'INVENTION DE LA SAINTE CROIX 3 mai 1594
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Saint-Germain sur Talloires
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L'Ermitage de Saint-Germain est un haut lieu spirituel sur les rives du lac d'Annecy qui remonte au XIe siècle. C'est alors que Saint Germain, moine bénédictin et fondateur de l'Abbaye de Talloires a décidé de se retirer dans cette grotte pour mener une vie d'ermite fondée sur la prière, la solitude, et la pénitence. Plus tard, au XVI siècle, l'Ermitage sera marqué par un autre saint homme, Saint François de Sales, évêque de Genève qui a choisi l'Ermitage pour passer les dernières années de sa vie « avec notre plume et notre chapelet » Aujourd'hui, l'Ermitage reste un havre de paix et de contemplation pour toute personne en quête de beauté naturelle et surnaturelle. |
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