Dimanche 25 août 2024 : 21e semaine du temps de l’Eglise
Donner et se donner plus que recevoir ! 

Dans la recette, huile et vinaigre, ne sont pas miscibles ! Alors il faut les brasser et agiter bien fort pour les contraindre à se mêler et s’empresser de verser cela sur les crudités !
La sauce est différente lorsque vous mêlez ‘sous’ et ‘mission’, agitez bien pour les contraindre à se mêler. Alors le ‘et’ de coordination se dissout et cela donne : « soumission ! » Le mot est lâché ! Et il n’a pas bonne presse !
La soumission appelle le « Non ! » « Non pas cela » « Non, plus jamais ! »
Et si par hasard quelqu’un voit la soumission d’un bon œil il s’emploie à détourner notre regard du tyran du village ou de la nation... pour s’intéresser aux sujets privés de leur liberté et gloser sur leur passivi

té et les milles rosons pour lesquelles on en est arrivé là !
A moins qu’il n’applique la sentence plus lapidaire «bien fait, bien mérité, ils l’ont bien cherché.»
L’étymologie parle: se soumettre consiste à se mettre sous. Sous un autre, sous sa force sous l’inéluctable d’un événement, sous le regard et la  main de l'autre et perdre la liberté, bref se retrouver dans un état de dépendance.

Bien sûr le réflexe premier et moderne nous fait plutôt dénoncer toute restriction de liberté, dans une société où les abus d’autorité ne manquent pas ! Mais un train en cache souvent un autre. Il se trouve aussi que certains se mettent sous la dépendance de l'autre, par choix, paradoxalement pour vivre libre. Pour eux il n’est pas question de faiblesse, mais d’une volonté de partage, un pacte de confiance, ou un jeu de complémentarité. Cette humilité qui se manifeste par la reconnaissance du besoin que l’on a de l’autre, j’aime à la nommer acquiescement.
« Acquiescer » comme accepter, consentir, sans résistance, à un vouloir de l’autre ! Ici il s’agit de dire « Oui ! » « Oui je le veux ! » et ainsi réconcilier dépendance et liberté.
En acceptant volontairement et consciemment de dépendre de l'autre, je fais de la dépendance un choix éclairé et libérateur. Une sacrée capacité à dire "oui" à ce qui nous lie aux autres, tout en préservant notre autonomie intérieure.
Les images qui capturent la dynamique de la soumission volontaire ne nous sont pas étrangères : La main tendue acceptant une autre main, un regard complice entre deux personnes comme signe d’un accord tacite et un mutuel consentement, un baiser sur le front !
Et bien sûr l'image du joug est une métaphore puissante de l'acquiescement au désir de l'autre. 
Dans la Bible, le joug est décrit comme « léger », tel un engagement qui n’est pas ressenti comme une contrainte, mais plutôt comme une acceptation volontaire et une solidarité. 
“La liberté, c'est l'homme. Même pour se soumettre, il faut être libre ; pour se donner, il faut être à soi.”  Jules Michelet / Les Jésuites
 

Prochaine production : le 4 septembre 2024
Peuples, battez des mains !  https://www.youtube.com/channel/UCmfrg2AYzdT-l5xK2A31bEQ
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