Dimanche 19 mai 2024 : Fête de Pentecôte
La théologie du courant d’air au balcon.
Installé au balcon, en ce matin printanier, c’est le début de prendre l’air tout en douceur, égayée de chants d’oiseaux. Sur une intrigue de bleues, celui du lac, celui du ciel, comme quasiment chaque matin, des montgolfières soufflent et inscrivent mouvement, couleur, forme jusqu’à dessiner des figures inattendues.
Le premier ballon d’un bleu affirmé se gonfle d’air chaud et à son rythme, entame une ascension. Il est seul dans le ciel il n’y a donc Dieu, que pour lui ? A moins que cette perle bleue ne représente Dieu pour tous ceux qui sont à leurs balcons, scrutant l’horizon.
Arrondie et toute jaune la seconde montgolfière à son tour s’élève dans le ciel, semblant nous dire, patience le soleil se réveille. Elle insinue un chemin lent et imprévisible. Plus modeste que le ballon bleu qui la précède elle se détache parfaitement sur l’azur encore pâle.
Depuis mon balcon se sont deux montgolfières qui évoluent devant moi. C’est à peine si on entend régulièrement leur souffle. Se suivent elles ? Cherchent-elles chacune leur route ? Je ne saisis pas la logique de leur mouvement, je ne sais où elles vont, je ne sens pas vraiment l’air qui les porte. Pourtant elles sont là toutes les deux, traçant un chemin.
Une seule montgolfière dans le ciel attire le regard et le fixe. Deux montgolfières dans le ciel libèrent le regard et font aller de l’un à l’autre, jusqu’à prendre fait et cause pour l’une, ou bien pour l’autre. Quelle est donc la mystérieuse ligne qui va de l’une à l’autre dans un sens ou dans un autre ? Depuis mon balcon cette ligne invisible entre deux points, bleu ou jaune ouvre un trait secret, qui n’impose aucune explication, donne à l’esprit de penser, imaginer et même désirer. N’est-ce pas là une histoire qui se développe ? D’autant plus, que là-bas au fond sur la terre plate, une troisième montgolfière, rouge celle-là, s’élance à l’assaut du ciel. Son ascension est forte, rapide, elle dépasse les montagnes poussée par le désir de rejoindre les autres .
Alors sur ce tableau de ciel, mes yeux relient les trois couleurs dans le ciel. Là, tout se bouscule dans mon esprit : elles sont trois, chacune avec sa forme et sa couleur, chacune évoluant dans l’immensité, à sa manière. Et mes yeux se promènent d’une montgolfière à l’autre finissant par esquisser un triangle, hésitant entre hauteur, largeur et profondeur, d’une pointe mobile à l’autre. Cela oblige à beaucoup d’attention, en exposant la montagne ou en dessinant Dieu. Dieu, ‘Delta’ que l’architecte et l’artiste a gravé dans la pierre au chevet de la cathédrale. Un delta marqué, figé, invariable, qui nous révèle la qualité du Dieu immuable.
Depuis mon balcon il est heureux de relire St Jacques : « Tout don excellent et tout cadeau parfait viennent d’en haut, du Père des lumières chez qui il n’y a ni changement ni ombre de variation » (Jc 1.17)
Poursuivant ma méditation matinale, le triangle suggéré des trois montgolfières croise le triangle des montagnes ou des monts qui se reflètent dans le lac. L’enchevêtrement de ses triangles non seulement ne perturbe pas mon point de vue, mais le renforce : dans la Bible l’immuabilité de Dieu ne s’exprime-t-elle pas par le rocher.
« Dieu est roc -dit le deutéronome- son œuvre est parfaite, car toutes ses voies sont équitables ; c’est un Dieu fidèle et sans injustice, c’est lui qui est juste et droit » (Dt. 32.4-5).
En mathématiques, le delta signifie « différence. » Il y a ici dans ce delta céleste, tout en même temps différences, liens d’unité et amplitude. Le delta n’est presque jamais équilatéral, il devient isocèle, rectangle et épouse des formes infinies : mouvement continu, respiration, pulsation, un puits de vie !
Ces montgolfières sont à vous donner du souffle, à vous introduire dans un courant d’air ! A l’intérieur du delta, loin d’être contraint, chacun va et vient. S’approchant de la pointe de Dieu, l’adorant, cherchant son visage, lui murmurant à l’oreille comme un acte d’adoration qui est avant tout ce mouvement naturel de l’homme vers son Créateur. La position de celui qui finit par se souvenir de ce discret « Ecoute Israël... ton Dieu est unique. » Parfois évoluant près du Fils qui est en pointe, pour le suivre ou marcher à son côté à longueur de route ! Et bien sûr il est doux quelquefois, de se laisser glisser vers l’Esprit qui enveloppe, câline, étreint, il fait tout en amour !
F Thierry Mollard osfs
En deux épisodes (n°10 15 mai 24 ; n°11 29 mai) Thomas face au Dieu invisible.
https://www.youtube.com/channel/UCmfrg2AYzdT-l5xK2A31bEQ
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Une Joie pour tous...
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Dimanche 26 mai ce sera la fête de la Trinité,
Ce même jour seront rassemblés « en trinité »
1- les jeunes pour la 9ième rencontre TEO,
2 - Manon et Matthias, que nous ne vous présentons plus...
pour leur jour de Baptême
3 Puis vous tous, car au jour de leur entrée en catéchuménat, il leur fit dit : « La communauté chrétienne t’accueille avec joie ! »
Comment vous dire ? L'accueil de nouveaux baptisés est vital pour la communauté. C'est en les écoutant, en leur annonçant les merveilles de Dieu, en priant avec eux et pour eux, en se mettant à leur service
qu'elle-même sera évangélisée et renouvelée. |
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