Saint François Jacquard
Un enfant du pays
Né le 6 septembre 1799 à Sévillon, hameau d’Onnion, fils de Marin Jacquard de Sévillon et de Marie Monge de Mégevette. La chapelle de Sévillon, inaugurée en 1902, se trouve sur l’emplacement de la maison familiale.
Il fait ses études au petit séminaire de Mélan, situé dans l’ancienne chartreuse de Mélan à Taninges, puis au grand séminaire de Chambéry.
Missionnaire au Vietnam
Il termine ses études de théologie au séminaire des Missions étrangères de Paris où il est ordonné prêtre le 15 mars 1823. Son corps y est déposé en 1847, ainsi que la chaine qui le retenait en prison. On peut visiter l’église du séminaire à la rue du Bac à Paris et la Salle des Martyrs transformée en musée pour témoigner de cette époque.
Son voyage vers la Cochinchine (Vietnam) durera 2 ans et demi. Le voilier a mis 6 mois pour aller de Bordeaux à Calcutta où, pendant 6 mois encore, il attendra ses bagages au prochain bateau.
Puis 3 mois seront nécessaires pour rejoindre Macao (où il rencontre le père Voisin de Bellevaux qui se dirige vers la Chine) et la porte du Tonkin, puis la Cochinchine où il débarque clandestinement le 5 janvier 1826.Il prend le nom de Kinh Gan Lam et participe à la vie de l’église dans cette région du monde où, avec deux autres missionnaires et trente prêtres de Cochinchine, il accompagne le chemin de 70 000 chrétiens.
Le roi Minh Mang persécute les chrétiens. Il veut priver l’église de ses cadres en les tenant en liberté surveillée. Ainsi, dès 1829, il retient François près de Hué, sa capitale, lui demande d’être son interprète et de lui expliquer l’histoire récente de l’Europe ; François peut ainsi continuer un minimum son travail de missionnaire.
Prisonnier et martyr
Dès 1833, après le décret de persécution générale du roi, il est retenu prisonnier au bagne d’Aï Lao pendant près de 2 ans, puis en prison près de la capitale où on lui demande, malgré tout, d-enseigner le français à 9 jeunes gens.
Il affirme: « Je n’ai point cessé et ne cesserai point de prêcher quand je le pourrai ».
En 1838, il est condamné à mort, chargé de chaines et de la « cangue » (sorte d’échelle enserrant la tête). Le 21 septembre 1838, il est torturé et étranglé, ainsi qu’un jeune chrétien de 18 ans, Thomas Thien.
Un saint de l'Église
En 1840, deux ans après sa mort, le pape Grégoire XVI ouvre le procès en béatification et le déclare Vénérable. L’oratoire de Sévillon, proche de la chapelle, rappelle cet épisode. En 1900, le pape Léon XIII le déclare Bienheureux.
Le 19 juin 1988, le pape Jean Paul II le canonise avec 116 autres martyrs du Vietnam lors d’une cérémonie sur la place Saint Pierre de Rome.
En juin 2005, il est proposé à Monseigneur Yves Boivineau, Evêque d’Annecy comme patron de la paroisse par le conseil pastoral de secteur.
Culte à saint François Jacquard
Pèlerinage annuel en juin à Sévillon et Fête liturgique le 23 septembre.