Les oratoires de la Vallée — Paroisse Saint-Bernard du Mont-Blanc

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Les oratoires de la Vallée

Profitez de votre séjour pour visiter le patrimoine religieux de la Vallée de Chamonix !
Vous trouverez ci-après les histoires de touts les oratoires.

La signification des oratoires est multiple : le plus souvent ils sont édifiés afin d'assurer la protection d'un lieu contre les risques naturels (avalanches, éboulements ou inondations), ou dans le but d'étendre leur pouvoir tutélaire sur le bétail et les récoltes, ou encore sur les voyageurs dans les passages dangereux.
Des oratoires sont parfois construits dans le but d'exorciser un lieu maléfique. D'autres ont un rôle commémoratif, évoquant l'histoire, ou plus souvent la légende, de la vie d'un saint local, ou bien le souvenir d'un accident ou d'une catastrophe. Ils peuvent encore rappeler l'emplacement d'une église ou d'une chapelle disparue.
Certains sont érigés par des particuliers à la mémoire d'un fils mort à la guerre ou en montagne. Il existe aussi des oratoires votifs, bâtis à la suite de vœux des paroissiens.
Ces petits édifices sont donc l'œuvre de petits groupes, parfois même d'individus isolés qui les ont érigés sur leur terrain et qui les entretiennent personnellement. Les oratoires échappent plus encore que les chapelles rurales à l'emprise de la religion officielle. Le plus ancien sur la commune, celui des Favrands, daterait de 1752. Mais dans leur plus grand nombre, ils furent édifiés au cours du XIXe siècle, notamment entre 1820 et 1860, sous l'impulsion du Buon Governo de Turin après le retour de la Savoie au royaume de PiémontSardaigne.
Certains oratoires sont très récents, même si le XXe siècle a surtout vu la disparition ou la modification de nombre d'entre eux avec l'élargissement des routes. Le type le plus fréquemment rencontré dans la vallée est celui des constructions modestes en moellons liés par un mortier et revêtus d'un enduit jeté à la truelle, ou lissé pour être peint. La toiture de ces édifices est généralement formée d'une charpente sommaire recouverte d'ancelles, voire d'ardoises ou de lauzes. Dans beaucoup de cas, cette couverture déborde au devant de la niche et forme un auvent en même temps qu'un abri. "Ils sont taillés dans la pierre du pays, ou maçonnés par des artisans locaux habiles et au goût très sûr. Ils dressent une forme excellente, accusent un volume dont la proportion est parfois une trouvaille, expriment avec naïveté ou grâce, un symbole religieux. Ils ajoutent enfin au paysage une note si juste qu'ils paraissent faire corps avec lui.
On trouve ainsi leur présence toute naturelle, comme si elle était une production du sol. Saisi par la beauté des horizons, on leur a témoigné, jusqu'à une époque assez récente, la plus parfaite indifférence."

Dufournet Paul, L'art populaire en Savoie, Ed. Christine Bonneton, 1981