Homélies, méditations, prières, ...
Ecouter la parole de Dieu
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3ième dimanche de l'Avent - année C
« RESTEZ ÉVEILLÉS, PRIEZ » (Luc 21, 34-36)
Lecture du livre du prophète Sophonie (3, 14-18a)
Cantique Isaïe 12, 2-3, 4bcde, 5-6
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Philippiens (4, 4-7)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (3, 10-18)
Méditation
- Extrait de la lettre pastorale « Espérance et Fraternité » Mgr Yves Le Saux
Initiatives à mettre en œuvre (…) participer avec d’autres à un pèlerinage de l’Espérance.
Nous entrons dans l’année jubilaire, invités à être pélérins de l’Espérance. Je demande que dans toutes les paroisses, dans les mouvements, en communautés, dans tous nos groupes, soit organisée une journée de pèlerinage de l’Espérance. Les formats d ces pélerinages peuvent être divers – en paroisse, en petites fraternités missionnaires, en doyenné, en communauté – mais tous doivent comporter un déplacement, un changement de lieu, un temps de marche – même symbolique – un temps de lecture de la Parole de Dieu, un temps de silence et un temps convivial. Le diocèse proposera à ceux qui le souhaitent des shéma d’animation et des idées de lieux pour la réalisation de ces pèlerinages.
- Le troisième dimanche de l'Avent est aussi appelé dimanche de Gaudete.
En effet, dans le Missel romain, l'introït de la messe de ce dimanche commence par la phrase latine suivante : « Gaudete in Domino semper : iterum dico, gaudete » (« Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ; je le répète, réjouissez-vous ! »- Lettre de saint Paul aux Philippiens ).
Que signifie gaudete dans la Bible ?
Gaudete est un verbe latin qui signifie se réjouir . Pourquoi Jésus, en union avec son corps l'Église, nous appelle-t-il à nous réjouir ce dimanche ? Eh bien, c'est parce que le temps de l'Avent est un temps de pénitence
Comment célébrer la gaudete le dimanche ?
Le dimanche de Gaudete était également connu sous le nom de « dimanche des roses ». Dans les églises qui ont une couronne de l'Avent, la bougie rose est allumée en plus de deux bougies violettes ou bleues, qui représentent les deux premiers dimanches de l’Avent.
2ème dimanche de l'Avent - année C
« Préparez le chemin »
Lecture du livre du prophète Baruc (Ba 5, 1-9)
Psaume 125
Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Philippiens (Ph 1, 4-6.8-11)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 3, 1-6)
Méditation
Homélie du dimanche 08 décembre 2024 - Notre Dame de Paris (source : https://www.lejourduseigneur/homelie-du-8-decembre-2024-a-paris )
Contrairement à ce que l’on pourrait comprendre spontanément, ce n’est pas d’abord pour rappeler une histoire du passé que l’auteur de l’évangile, saint Luc, situe son récit avec tant de précision historique et géographique : « l’an quinze du règne de l’empereur Tibère ». L’évangéliste y ajoute même des indications encore plus fines et identifiables par nos modernes chercheurs : les archéologues ont identifié des traces certaines du dénommé Pilate que nous citons dans notre Credo : « Jean, fils de Zacharie, parcourut toute la région du Jourdain ».
Si l’évangéliste choisit de nommer ces précisions, c’est plutôt pour dire que ce qui s’est passé là et à tel moment s’inscrit dans une longue tradition – et alors il reprend les paroles du prophète Isaïe : « Voix de celui qui crie dans le désert, préparez le chemin du Seigneur ». Cette tradition n’a pas fini son cursus et elle nous rejoint, nous, dans notre époque, et en notre lieu !
Ce qui se passe à l’époque du prophète Isaïe, ce qui se passe à une autre époque, celle du prophète Baruc dont nous avons entendu quelques lignes en première lecture, ce qui se passe à l’époque du dernier grand témoin et prophète de l’ancienne alliance, Jean, fils de Zacharie, appelé Jean le Baptiste, c’est l’expérience sans cesse renouvelée du peuple de Dieu qui a pu s’éloigner de Lui, ou qui a été déporté, exilé par de empires voisins, victime des puissants de ce monde ; mais Dieu n’abandonne jamais ce peuple qui devient ainsi un témoin permanent de la sollicitude dont Il entoure l’humanité tout entière, l’humanité à la recherche de la justice et de la paix pour tous les peuples : « Tu les avais vus partir à pied, emmenés par les ennemis, et Dieu te les ramène, portés en triomphe, comme sur un trône royal. »
On pourrait craindre que cette histoire soit d’un optimisme naïf ! Pourtant, génération après génération, les croyants en font l’expérience, le Seigneur n’abandonne pas les siens. Et si les détresses et les violences ne cessent pas au cours de l’Histoire des hommes, la vie des hommes est si précieuse aux yeux de Dieu qu’Il suscite, en tout temps et en tout lieu, des témoins et des disciples qui se nourrissent de sa force pour montrer le chemin de la victoire de la vie, de la confiance en Lui, de la construction en commun de la fraternité universelle des enfants de Dieu et du don de soi qui y conduit.
La tâche n’est jamais facile, mais elle trouve de belles occasions de se vérifier, de se donner à voir, comme la réalisation exemplaire de ce chantier pour rebâtir Notre-Dame de Paris en a fourni la preuve. « Tout ravin sera comblé, toute montagne et toute colline seront abaissées ; les passages tortueux deviendront droits, les chemins rocailleux seront aplanis ; et tout être vivant verra le salut de Dieu. » Oui, les ravins qui séparent les hommes entre eux peuvent être comblés, les montagnes d’orgueil peuvent être rabotées, les tortueux mensonges peuvent faire place à la joie de la vérité, les obstacles déposés sur le chemin peuvent être remplacés par l’admiration réciproque de ceux qui concourent honnêtement : on peut se réjouir sans arrière- pensée de la réussite des autres qui fait grandir l’estime partagée. Nous pouvons désirer cela et y contribuer ; c’est en tout cas l’intention même de Dieu de le réaliser avec notre concours.
Et c’est une manière déjà d’entrevoir le salut qu’Il nous offre et le chemin que Lui-même nous indique pour marcher vers Lui, pour Le rejoindre puisqu’Il nous y appelle.
Ce matin, la peine du 15 avril 2019 est effacée. D’une certaine manière, et même si la sidération causée par l’incendie a pu être durable, la peine était déjà dominée quand la prière montait depuis les quais de Seine et de centaines de millions de cœurs dans le monde entier. La prière était déjà le signe d’une espérance encore étonnée d’elle-même, mais réelle. Le peuple immense de ceux qui cherchent Dieu pouvait déjà chanter : « quitte ta robe de tristesse et de misère, et revêts la parure de la gloire de Dieu pour toujours, enveloppe-toi dans le manteau de la justice de Dieu ... »
Et nous voici autour de cet autel que, dans quelques instants, je vais devant vous consacrer pour qu’il soit la table du sacrifice du Christ, le lieu où Il donne sa vie pour tous. Le matériau choisi par l’artiste, le bronze, entre dans un dialogue franc avec l’édifice de pierre, c’est le premier saisissement qui nous étreint. Et ce bloc de l’autel, comme issu de la terre pour le sacrifice, s’apprête en une table fraternelle pour le repas du Seigneur. Il forme avec l’ambon, dans un échange sans confusion, la table de la Parole et celle de l’Eucharistie. Quant aux lignes de l’une et l’autre pièce de ce mobilier, leur pureté, leur simplicité, sont extrêmement accessibles voire accueillantes ; une puissance de vie, une force apaisée émanent de cette simplicité même, répondant à la demande de l’Église que les composantes de la liturgie soient toutes marquées de noble simplicité.
C’est le Christ même que nous mettons ici au centre de notre eucharistie, au centre de notre assemblée ; saint John-Henry Newman désignait l’autel comme ce centre vers lequel convergent tous nos regards, nos regards de croyants.
De quel amour nous allons entourer cet autel ! Ce n’est certes pas un objet magique, mais c’est un instrument par lequel nous apprenons à voir le Christ au milieu de nous, comme le roc solide où notre foi s’appuie, comme le calvaire où l’on découvre jusqu’où va le don de soi et l’amour total, et comme la table autour de laquelle le Christ forme ses disciples.
De quelle tendresse nous allons l’entourer en appelant sur notre assemblée la puissance de sainteté de l’immense cohorte des bienheureux du ciel et de la terre ; en invoquant ensuite l’Esprit de Dieu qui transforme toute chose en instrument de paix et de joie ; en répandant sur lui l’huile de bonne odeur qui attire tout homme sur les chemins vertueux de l’amour désintéressé !
De quelle admiration encore nous allons l’entourer quand montera la fumée de l’encens avec toutes nos prières aux intentions les plus évidentes de la paix et de la justice pour tous les hommes et aussi aux intentions les plus cachées au secret de tous nos cœurs, et quand, revêtu de l’habit blanc du baptême, il resplendira de la lumière du ciel.
Enfin, quelle reconnaissance, quelle action de grâce nous pourrons faire monter vers le Père et le Fils en célébrant ensuite pour la première fois ici l’eucharistie qui construit le Corps du Christ, le Temple de l’Esprit, le Peuple de Dieu qui s’offre avec son Seigneur !
Frères et sœurs qui êtes invités particulièrement en ce jour, ne vous contentez pas de goûter le plaisir d’être là en un jour si particulier où la cathédrale de Paris retrouve sa splendeur, telle que personne ne l’a jamais connue auparavant : que vous soyez croyants ou non, vous êtes bienvenus pour participer à la joie des croyants d’ici qui rendent gloire à Dieu d’avoir retrouvé leur église-mère.
Et vous, évêques, prêtres et diacres, fidèles du Christ, baptisés, consacrés, serviteurs de l’évangile selon votre condition et votre mission particulière, frères et sœurs parisiens aimés, ne restez pas seulement éblouis de la beauté des pierres retrouvée, mais laissez-vous conduire jusqu’aux joies les plus grandes, jusqu’au don le plus beau que Dieu vous fait et nous fait de sa présence aimable, de sa proximité des plus pauvres, de sa puissance transformante dans les sacrements.
Comme notre sœur Madeleine Delbrêl – une humble croyante qui a fréquenté cette église, une servante des pauvres dans nos quartiers et ceux de la région parisienne – laissez-vous, comme elle, « éblouir par Dieu » ! Elle avait vingt ans quand cet éclair l’a touchée, et c’était il y a tout juste cent ans. Dieu est la liberté même, la liberté qui se livre, qui se donne ; Il se révèle à nous sur cet autel ; nous attendons sa venue en notre chair, à Noël qui approche.
Nous nous sentons réjouis de ce que nous voyons, nous savourons ce moment qu’il nous est donné de vivre, nous aimons ce rassemblement où nous sommes unis, et nous rêvons qu’il en puisse en être ainsi dans notre société tellement inquiète.
Mais ce matin, la source de notre joie est encore plus profonde et durable : elle nous vient de Dieu même. Il est la cause de notre joie : n’hésitons pas à redire en tout temps avec le psalmiste : « quelle merveille le Seigneur fit pour nous, nous étions en grande fête ! »
1er dimanche de l'Avent - année C
Les adultes et adolescents de notre paroisse qui se préparent aux sacrements d’initiation chrétienne à Pâques 2025, entrent en catéchuménat. C’est leur première rencontre publique avec la communauté. Accueillons-les et prions pour eux. Si l’occasion se présente disons-leur une parole d’encouragement.
Lecture du livre du prophète Jérémie 33, 14-16
Psaume 24 (25)
Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Thessaloniciens 3, 12 – 4, 2
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 21, 25-28.34-36
Méditation
L'Avent débute quatre dimanches avant Noël et se termine la veille du 25 décembre. Chacun de ces dimanches porte une signification qui lui est propre, mais également des prières et des rites spécifiques ; ils représentent, dans l'ordre, les vertus chrétiennes de l'amour, de la joie, de l'espérance et de la paix.
"Attendre, espérer et veiller"
Le père jésuite Antoine Kerhuel nous offre une méditation avec les lectures du 1er dimanche de l'Avent de l'année liturgique C.
Aujourd’hui, nous entrons dans l’Avent. Nous commençons donc le chemin qui nous conduira jusqu’à la fête de Noël. Nous attendons, nous espérons et nous veillons.
Dans quelque pays que nous vivions, les mois que nous venons de traverser ont été marqués par de grandes inquiétudes sanitaires, peut-être même par des épreuves que nous-mêmes ou nos proches connaissons encore. Notre monde a vécu au ralenti. De vives interrogations ont mis en cause nos modes de développement, nos choix de société, nos façons d’être en rapport les uns avec les autres. En ce temps de l’Avent, que veut dire pour nous «attendre», «espérer» et «veiller» ? Revenir au monde d’avant ? Ne serait-ce pas plutôt accueillir la nouveauté de Dieu dans nos vies, personnelles et collectives ?
Dans la première lecture de ce dimanche, le prophète Jérémie annonce au peuple d’Israël et à la maison de Juda: «Je ferai germer pour David un Germe de justice, et il exercera dans le pays le droit et la justice». Qui de nous, dans quelque pays que nous nous trouvions, en quelque époque que nous vivions, ne porte pas une telle espérance ? Nous sommes parfois happés par la dureté des relations qui détruisent nos familles, affaiblissent nos communautés ou menacent la bonne entente entre nos pays. Il arrive aussi que nous soyons complices de ces violences physiques ou psychiques. Alors laissons-nous rejoindre par la manière dont Jérémie, comme tant d’autres prophètes de la Bible, parle du salut en termes de justice: arrive le salut lorsque s’établissent de justes relations entre les habitants d’une même terre.
L’attente que nous vivons n’est pas «passivité». Nous sommes appelés à la conversion pour reconnaître la manière dont Dieu vient à nous. Dans la deuxième lecture de ce dimanche, l’apôtre Paul appelle les Thessaloniciens à approfondir leur vie fraternelle: «que le Seigneur vous donne, entre vous et à l’égard de tous les hommes, un amour de plus en plus intense et débordant, comme celui que nous avons pour vous». Paul invite les Thessaloniciens à se mettre en route, sans cesse, afin de «faire de nouveaux progrès». Comme les Thessaloniciens autrefois, nous pouvons, nous aussi aujourd’hui, accueillir cette invitation à faire en sorte que notre vie de foi se manifeste toujours plus concrètement dans nos relations mutuelles. L’approfondissement de notre vie de foi passe par notre contribution à l’édification d’une vie plus fraternelle, plus soucieuse du respect dû à chaque être humain, plus attentive au don de Dieu. Cela est vrai aussi pour nous aujourd’hui, et en particulier dans nos pays touchés par une grave crise sanitaire. Oui, notre espérance est active, et nous veillons pour repérer le Règne de Dieu qui vient.
L’Evangile de ce jour présente cette veille en faisant référence à de grands cataclysmes : les astres du ciel – soleil, lune et étoiles – s’affolent et les nations sont saisies de peur. Nous ne devons pas nous laisser paralyser par ces événements terrifiants dont nous pourrions sans peine allonger la liste. «Redressez-vous et relevez la tête car votre rédemption approche», lance Jésus à ses disciples. Nous le savons déjà, nous qui nous préparons à fêter Noël: le Prince de la Paix viendra à nous dans un enfant. Il ne nous rejoindra pas avec la puissance et la majesté auxquelles nous prêtons tellement attention dans nos relations humaines, mais en un enfant. Les bergers et les mages sauront reconnaître en cet enfant celui qui renouvelle leurs existences en profondeur, celui qui montre le chemin de la vie en Dieu.
Puissions-nous avoir le cœur des bergers et des mages pour nous ouvrir, en ces temps de l’Avent, à la vie de Dieu …. y compris dans les difficultés de notre quotidien.
Site : Vatican news https://www.vaticannews.va/fr.html
Solennité du Christ Roi de l'univers
Lecture du livre du prophète Daniel 7, 13-14
Psaume 92 (93)
Lecture de l’Apocalypse de saint Jean 1, 5-8
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 18, 33b-37
Méditation
- Saint André, symbole de l’unité
La veille de la solennité de Jésus Christ, Roi de l’univers, nous célébrons, samedi, 30 novembre, la fête de Saint André, Apôtre et patron de notre paroisse.
Dans, l’Eglise, il est souvent considéré comme symbole d’unité, et ainsi, il nous inspire à ce sujet.
André avait su discerner l'exacte mission de Jean Baptiste et suivit Jésus, l’Agneau de Dieu. Il rencontre son frère Pierre et l'amène au Messie (Jn 1, 35-42). Il est l'homme qui sait nouer des contacts. Lors de la multiplication des pains, c'est André qui amène le jeune garçon portant ses cinq pains et ses deux poissons (Jn 6,8-9). Quand des Grecs veulent rencontrer Jésus, c'est à lui qu'ils s'adressent tout naturellement (Jn 12,20-22).
Saint André est perçu comme l’apôtre des Eglises orientales tout comme son frère Saint Pierre, est associé à l’église de Rome. Dans le dialogue entre l’Eglise catholique et l’Eglise orthodoxe, Saint André est souvent invoqué comme symbole de fraternité entre les deux traditions chrétiennes. Dans ce cadre, il est devenu une tradition, depuis Vatican II, qu’à la fête de Saint André, le pape envoie un message au Patriarche de Constantinople, comme signe d’ouverture à la réconciliation et à l’unité.
Que Saint André, prie pour nos églises et pour notre communauté paroissiale, et que nous vivions toujours dans la fraternité et l'unité.
Père Placide
- Lettre pastorale « Espérance et Fraternité » - Mgr Y. Le Saux
« Je rappelle qu’au cour de l’année 2025, l’Eglise va célébrer l’anniversaire des 1700 ans du premier grand concile œcuménique, le Concile de Nicée. (…) Cet anniversaire, nous aurons à l célébrer, nous aussi, en communion avec toute l’Eglise. Cet anniversaire est aussi une invitation à toutes les églises et communautés ecclésiales à poursuivre le chemin vers l’unité visible. Pour notre diocèse, à vivre le dialogue œcuménique. »