Bénédiction croix de Pelluaz (Bernex)
Dimanche 11 juin 2023, une quarantaine de personnes étaient présentes pour la bénédiction de la nouvelle croix, et à la demande de la nouvelle bergère le troupeau d'ovins broutant sur le sommet et ses environs, a lui aussi reçu sa propre ration d'eau bénite !
Journée estivale et conviviale où la bonne humeur et les grans sourires étaient de mises.
D’après le livre Croix des cimes de Marc Potez et Daniel Grévoz, la croix de Pelluaz existait depuis longtemps. Thierry Curdy l’a remplacé en 1992, lors de la naissance de sa fille, puis en 2003 en ajoutant 3 figurines représentant les activités qu’il pratiquait : le parapente, le ski de randonnée et la randonnée pédestre.
C’est Noël Cottet, montagnard aguerri, qui décida de remettre ce symbole des montagnes chablaisiennes au sommet de la pointe de Pelluaz. « La croix était couché par terre, explique-t-il. Elle servait de banc, loin de l’idée que doit représenter un tel objet. »
Un travail collaboratif
Ce montagnard affiche à son actif 27 montagnes de plus de 4 000 mètres et la participation à la célèbre patrouille des glaciers. En accord avec le maire de l’époque, Joseph Trincat ,« on décide de remettre la croix là-haut ».
En 2019, c’est le nouveau maire, Pierre-André Jacquier qui donne son aval au montagnard pour réaliser l’ouvrage. Pour mener à bien son entreprise, Noël Cottet fait appel à toutes ses connaissances : chasseurs, montagnards, artisans… Aussitôt, Pascal lui fourni 2 morceaux de mélèze, un de 3,50 mètres et un de 1,50 mètre. Ciseau, maillet, scie, bédane… la croix prend forme sous les doigts de Noël Cottet, menuisier de formation. Julien façonnera le chapeau de cuivre qui coiffera la pointe de la croix, la protégeant ainsi des intempéries. La platine métallique pour maintenir l’objet, c’est Daniel qui s’en est chargé.
800 kilos de béton
La croix façonnée, c’est un socle en béton armé qu’il faut réaliser pour assurer son maintien au sol ainsi qu’aux intempéries. « Je suis monté préparer le terrain avec pioche, masse, fer à béton, fil de fer et tenaille dans le sac à dos, raconte Noël Cottet. J’ai décaissé le terrain, planté des barres dans le sol, monté l’armature de ferraille du socle et le vendredi 8 août 2020, le bétonnage pouvait s’effectuer. Mikael et son 4x4 nous monte le béton à l’arrivé du télésiège de Pelluaz. Puis nous avons monté les 800 kg de béton, bidons à la main, sur les 37 mètres de dénivelé restant pour atteindre le sommet. »
Il faudrait attendre près d’un an plus tard (notamment en raison du Covid) pour que la croix soit montée à la cabane de l’arrivée du télésiège.
C'est Christian Blugeon, aux manettes de son hélicoptère, positionne avec délicatesse la croix sur son socle, en juillet 2022.
Des centaines de croix sur les sommets
Des centaines de croix jalonnent les sommets du Chablais. « Après la reconversion opérée par saint François-de-Sales, l’Eglise a voulu affirmer sa présence sur le territoire. C’est l’époque où l’on plante des croix », expliquait dans nos colonnes Michaël Stehlin, professeur d’histoire-géographie.
Et ces croix des cimes n’ont jamais été abandonnées. Si l’une disparaît, elle est presque aussitôt remplacée sans aucune intervention institutionnelle. Davantage dans un souci de préservation du patrimoine que de religion.
Journée estivale et conviviale où la bonne humeur et les grans sourires étaient de mises.
D’après le livre Croix des cimes de Marc Potez et Daniel Grévoz, la croix de Pelluaz existait depuis longtemps. Thierry Curdy l’a remplacé en 1992, lors de la naissance de sa fille, puis en 2003 en ajoutant 3 figurines représentant les activités qu’il pratiquait : le parapente, le ski de randonnée et la randonnée pédestre.
C’est Noël Cottet, montagnard aguerri, qui décida de remettre ce symbole des montagnes chablaisiennes au sommet de la pointe de Pelluaz. « La croix était couché par terre, explique-t-il. Elle servait de banc, loin de l’idée que doit représenter un tel objet. »
Un travail collaboratif
Ce montagnard affiche à son actif 27 montagnes de plus de 4 000 mètres et la participation à la célèbre patrouille des glaciers. En accord avec le maire de l’époque, Joseph Trincat ,« on décide de remettre la croix là-haut ».
En 2019, c’est le nouveau maire, Pierre-André Jacquier qui donne son aval au montagnard pour réaliser l’ouvrage. Pour mener à bien son entreprise, Noël Cottet fait appel à toutes ses connaissances : chasseurs, montagnards, artisans… Aussitôt, Pascal lui fourni 2 morceaux de mélèze, un de 3,50 mètres et un de 1,50 mètre. Ciseau, maillet, scie, bédane… la croix prend forme sous les doigts de Noël Cottet, menuisier de formation. Julien façonnera le chapeau de cuivre qui coiffera la pointe de la croix, la protégeant ainsi des intempéries. La platine métallique pour maintenir l’objet, c’est Daniel qui s’en est chargé.
800 kilos de béton
La croix façonnée, c’est un socle en béton armé qu’il faut réaliser pour assurer son maintien au sol ainsi qu’aux intempéries. « Je suis monté préparer le terrain avec pioche, masse, fer à béton, fil de fer et tenaille dans le sac à dos, raconte Noël Cottet. J’ai décaissé le terrain, planté des barres dans le sol, monté l’armature de ferraille du socle et le vendredi 8 août 2020, le bétonnage pouvait s’effectuer. Mikael et son 4x4 nous monte le béton à l’arrivé du télésiège de Pelluaz. Puis nous avons monté les 800 kg de béton, bidons à la main, sur les 37 mètres de dénivelé restant pour atteindre le sommet. »
Il faudrait attendre près d’un an plus tard (notamment en raison du Covid) pour que la croix soit montée à la cabane de l’arrivée du télésiège.
C'est Christian Blugeon, aux manettes de son hélicoptère, positionne avec délicatesse la croix sur son socle, en juillet 2022.
Des centaines de croix sur les sommets
Des centaines de croix jalonnent les sommets du Chablais. « Après la reconversion opérée par saint François-de-Sales, l’Eglise a voulu affirmer sa présence sur le territoire. C’est l’époque où l’on plante des croix », expliquait dans nos colonnes Michaël Stehlin, professeur d’histoire-géographie.
Et ces croix des cimes n’ont jamais été abandonnées. Si l’une disparaît, elle est presque aussitôt remplacée sans aucune intervention institutionnelle. Davantage dans un souci de préservation du patrimoine que de religion.