Fête de saint André - 30 novembre
Saint André, symbole de l’unité
La veille du 1er dimanche de l'Avent, nous célébrons, samedi, 30 novembre, la fête de Saint André, Apôtre et patron de notre paroisse.
Dans, l’Eglise, il est souvent considéré comme symbole d’unité, et ainsi, il nous inspire à ce sujet.
André avait su discerner l'exacte mission de Jean Baptiste et suivit Jésus, l’Agneau de Dieu. Il rencontre son frère Pierre et l'amène au Messie (Jn 1, 35-42). Il est l'homme qui sait nouer des contacts. Lors de la multiplication des pains, c'est André qui amène le jeune garçon portant ses cinq pains et ses deux poissons (Jn 6,8-9). Quand des Grecs veulent rencontrer Jésus, c'est à lui qu'ils s'adressent tout naturellement (Jn 12,20-22). Saint André est perçu comme l’apôtre des Eglises orientales tout comme son frère Saint Pierre, est associé à l’église de Rome. Dans le dialogue entre l’Eglise catholique et l’Eglise orthodoxe, Saint André est souvent invoqué comme symbole de fraternité entre les deux traditions chrétiennes. Dans ce cadre, il est devenu une tradition, depuis Vatican II, qu’à la fête de Saint André, le pape envoie un message au Patriarche de Constantinople, comme signe d’ouverture à la réconciliation et à l’unité.
Que Saint André, prie pour nos églises et pour notre communauté paroissiale, et que nous vivions toujours dans la fraternité et l’unité.
Père Placide
Œcuménisme
Saint Pierre et saint André sont frères de sang. Outre leur parenté et leur métier (ils sont pêcheurs), les deux Galiléens de Capharnaüm ont en commun d'avoir subi le martyre et d’être morts crucifiés, comme le Christ. Si Pierre est le « premier » (princeps) des apôtres, André est le « premier appelé » (protocletos). L’un est considéré comme fondateur de l’Église de Rome (Église occidentale), l’autre comme fondateur de l’Église de Constantinople (Église orientale).
Lors de leur pèlerinage et de leur rencontre historique à Jérusalem, le jour de l’Épiphanie 1964, le pape Paul VI et le patriarche Athénagoras se sont embrassés, en signe de réconciliation. Athénagoras offrit une icône représentant Pierre et André s’embrassant. Ce baiser des apôtres Pierre et André est devenu le symbole de la marche vers l’unité des Églises-sœurs d’Orient et d’Occident1.
Lettre pastorale « Espérance et Fraternité » - Mgr Y. Le Saux
« Je rappelle qu’au cour de l’année 2025, l’Eglise va célébrer l’anniversaire des 1700 ans du premier grand concile œcuménique, le Concile de Nicée. (…) Cet anniversaire, nous aurons à l célébrer, nous aussi, en communion avec toute l’Eglise. Cet anniversaire est aussi une invitation à toutes les églises et communautés ecclésiales à poursuivre le chemin vers l’unité visible. Pour notre diocèse, à vivre le dialogue œcuménique. »
Pourquoi dit-on croix de saint André ?
Lors de son crucifiement, de nombreuses personnes sont venues l'écouter plusieurs dizaines d'heures, jusqu'à sa mort. » Selon la tradition, sous l'empereur Néron, la croix sur laquelle saint André a été supplicié était en forme de « X », la « crux decussata », ce qui a donné le nom de « croix de saint André ».
Méditer
« Jésus leva les yeux et vit qu’une foule nombreuse venait à lui. Il dit à Philippe : “Où pourrions-nous acheter du pain pour qu’ils aient à manger ?” »
Évangile selon saint Jean 6, 5
"Lève les yeux"
Pour beaucoup de gens autour de nous, la vie se résume malheureusement au terne triptyque : « métro-boulot-dodo ». Une vie où l’on angoisse à la fin du mois en se demandant s’il y en aura assez pour tenir jusqu’à la prochaine paye. Ajoutons à ces soucis habituels le stress des achats de Noël, et on a un cocktail propice à l’insomnie et la culpabilité.
C’est ce que nos disciples ont dû ressentir quand Jésus leur a demandé de nourrir cette foule nombreuse qui les avait rejoints. La remarque de l’apôtre Philippe n’est pas sotte : « deux cents deniers de pain ne suffisent pas pour que chacun en reçoive un petit morceau »*. André, dont les Évangiles ne nous racontent que peu de choses si ce n’est qu’il était le frère de Simon-Pierre, qu’il était disciple de Jean le Baptiste et que c’est en l’entendant prêcher au bord du Jourdain qu’il le quittera pour s’attacher à Jésus et qu’il finira même par introduire son frère dans la compagnie du rabbi.
Saint André est un observateur et un auditeur. Deux qualités qui sont la marque de ce temps de l’avent. C’est lui qui remarque qu’il y a dans la foule un jeune gars « qui a cinq pains d’orges et deux poissons** ». Pas grand-chose, au vu de la foule, mais déjà tellement aux yeux de Dieu.
Lève les yeux, regarde, écoute. Voilà l’invitation qui nous est faite en ce début d’avent. Levons les yeux et redécouvrons comme saint André ces petites richesses qui nous entourent, ces humbles trésors secrets. Ils semblent insignifiants mais Dieu est capable de les utiliser pour le bien de tous. Apprenons à les voir, rendons grâce pour ces minuscules gestes généreux et tendres, pour ces mots de paix, pour ces sourires qui sauvent le monde !
Avent dans la ville, Frère Pierre-André Mauduit Couvent de Lund - Suède