choisir un chant pour la liturgie de la messe : repères
choisir un chant pour la liturgie : repères
Comment choisissons-nous les chants pour nos litrugies ? Le service national de pastorale liturqiue et sacramentelle (SNPLS) nous invite à nous interroger à l'aide de ce petit flyer à télécharger ici.
Voici les 2 principes fondamentaux donnés par les textes de l'Eglise :
1. Le lien entre la liturgie et le chant : « La musique sacrée sera d’autant plus sainte qu’elle sera en connexion plus étroite avec l’action liturgique. » [1]
[1] Constitution Sacrosanctum Concilium du Concile Vatican II sur la Sainte Liturgie (1963) N°112.
Le chant liturgique n’est pas donc là pour lui-même, ni pour meubler un vide ou « faire joli » : c’est un chant rituel. Choisir un chant pour la liturgie invite donc à se poser la question : quel est le sens de rite / du geste que ce chant accompagne ? Pour que les paroles et la musique soient cohérentes avec le rite, ajustées, et permettent à l’assemblée de le vivre pleinement, nous sommes invités à prendre conscience des critères suivant lesquels nous choisissons les chants (connu, nouveau, qui « me plait », belle mélodie, entrainant, appris par les enfants du caté, par la chorale…).
Le critère premier est celui de la convenance liturgique et donc l’attention aux paroles, puis celui de la participation active de l’assemblée qui doit pouvoir le chanter (ambitus / rythme accessibles ?), puis des moyens pour le mettre en œuvre (chorale ? soliste ? quels instruments pour soutenir le chant ?) ; le goût personnel peut constituer la cerise sur le gâteau, mais ce n’est pas le critère 1er.
2. Le « nous » est le pronom de la liturgie
Toute la liturgie est en « nous » : elle vise à constituer les membres de l’assemblée en un « nous » Corps ecclésial du Christ. Il y a 3 exceptions :
- Le je confesse à Dieu, qui s’achève sur une adresse collective : le « je » demande l’intercession de « la bienheureuse Vierge Marie, des anges, des Saints, des frères et sœurs » c’est bien une prière à dimension collective qui exprime la communion par l’intercession des uns pour les autres.
- Le credo : chacun professe en son nom propre et avec ses frères et sœurs la foi de l’Eglise
- L’imploration avant la communion : « Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir, mais dis seulement une parole et je serai guéri. »
Le chant est lui aussi un élément de communion. Soyons attentifs aux pronoms utilisés dans le texte : le Christ fait notre unité, il « nous » rassemble.
Dans sa récente Lettre sur la liturgie au peuple de Dieu, le Pape François nous rappelle que la dimension communautaire de la liturgie est essentielle:
19. […] « la célébration liturgique nous libère de la prison d’une autoréférentialité nourrie par son propre raisonnement et le sentiment. L’action célébrative n’appartient pas à l’individu mais au Christ-Eglise, à la totalité des fidèles unis dans le Christ. La liturgie ne dit pas « je » mais « nous » et toute limitation de l’étendue de ce « nous » est toujours démoniaque. La Liturgie ne nous laisse pas seuls à la recherche d’une connaissance individuelle présumée du mystère de Dieu, mais nous prend par la main, ensemble, en assemblée, pour nous conduire dans le mystère que la Parole et les signes sacramentels nous révèlent. Et elle le fait en cohérence avec l’action de Dieu, en suivant le chemin de l’incarnation, à travers le langage symbolique du corps qui se prolonge dans les choses, l’espace et le temps. »[2]
Télécharger la LETTRE APOSTOLIQUE DESIDERIO DESIDERAVI DU SAINT-PÈRE FRANÇOIS [….] SUR LA FORMATION LITURGIQUE DU PEUPLE DE DIEU (29 juin 2022), dite Desiderio Desideravi.