La création

La Création : c’est-à-dire ?

L’homme cherche à comprendre, à savoir : il n’est pas bête. Or, il semble dans une impasse devant l’univers, ses débuts (création ?) Son but (sa fin), ces fonctionnements.

Il cherche un sens (explications et direction)… en tous sens, de l’affirmation de l’absurde et du non-sens à la contemplation silencieuse devant tant de mystère(s).
Il affirme, avec le fondamentalisme, des idées qui se heurtent à la science et aux inconnues de la science, à sa recherche, à ses hypothèses, à ses doutes, à ses découvertes.

Il cherche, par la science, à savoir et à tout expliquer :
- l’origine de ce qui existe, en remontant au Big-Bang
- ce qu’est ce trou noir qui constitue la plus grande partie de l’univers connu actuellement…
- cet univers en expansion de plus en plus rapide : va-t-il s’échapper, nous échapper ? Se dégonfler ? Recommencer ?

- tout ce qui dépasse la raison.
Par exemple, pourquoi ces 5 à 6 mille milliards de spores émis par un seul champignon (le Ganoderme aplani) en 6 mois ?

Il pense, philosophe, croit, désespère :
- tout ce qu’on dit exister n’est qu’illusion…
- tout est absurde ! (Nous voilà bien avancés !…)
- après l’être, le néant…
- tout renaît… se réincarne… est re-suscité…
- qu’est-ce qui dans l’homme, qui de l’homme se réincarne, x fois, pour s’épanouir-s’évanouir dans le Nirvana ?
- l’homme (au moins lui !) ressuscite-ressuscitera et vivra éternellement (hors du temps)- oh ! là là, c’est trop compliqué ! Mieux vaut ne pas trop y penser, dira-t-on.

Et pourtant : C’EST !

 Mais encore :
- Créé, l’homme est appelé à se faire, pas tant à créer des choses, des œuvres, des richesses, mais à se faire, se parfaire, s’accomplir.
Impasse ou appel à se reconnaître si petit et cependant capable de découvrir toujours plus ? Alors, béat ? Contemplatif devant tant de mystère(s) ? In-satis-fait (pas assez fait) ? Humble, c’est-à-dire les pieds sur la terre et la tête tournée vers le haut (le Très-Haut ?) : Vertical et heureux d’aimer tout ce monde.

Qui sait ? Sinon Celui qu’on appelle Dieu-Créateur du début (tohu-bohu : terme hébreu désignant l’état de la Terre dans la Genèse (Ge 1,2) qu’on peut traduire par « informe et vide » (traduction liturgique) ou « déserte et vide » (TOB) ou « vide et vague » (Bible « de Jérusalem »)… à la fin (Apocalypse).

(Père Joseph Rey)