Dimanche des Rameaux
Six jours avant la fête de la Pâque juive, Jésus vient à Jérusalem. La foule l’acclame lors de son entrée dans la ville. Elle a tapissé le sol de manteaux et de rameaux verts, formant comme un chemin royal en son honneur.
C’est en mémoire de ce jour que les catholiques portent des rameaux qui, une fois bénis, sont tenus en main par les fidèles qui se mettent en marche, en procession : marche vers Pâques du peuple de Dieu à la suite du Christ.
Puis nous entendrons le récit de la Passion, afin de nous associer à la douleur et a souffrance que le Christ a endurées, pour mieux nous préparer à la fête de Pâques.
La tradition chrétienne veut que l’on emporte, après la messe, les rameaux bénis, pour en orner les croix dans les maisons : geste de vénération et de confiance envers le Crucifié, ces rameaux, verts, signifient l'Espérance qui nous habite.
Eclairage liturgique : les Rameaux, ou l'essentiel de la vie de foi du croyant
"Suis-moi" : la célébration commence à l’extérieur de l’église, toutes portes closes. Chacun reçoit un rameau. Ces branches vertes, levées par l’Église en prière sur le chant joyeux « Hosanna ! », sont une réponse collective et personnelle à l’invitation du Seigneur : « Suis-moi ! » En franchissant les portes et en entrant dans l’église, l’assemblée, conduite par la croix de procession, manifeste ce désir de suivre le Seigneur jusqu’au bout.
La Passion : Après cette marche de tous derrière la croix, l’évangile de la Passion est lu, comme pour insister à nouveau sur l’exigence d’une vie de croyant à la suite du Christ. Le croyant est ainsi prévenu : la vie à la suite du Christ ne préserve pas de la violence, de la haine ou de la mort.
Les Rameaux dans nos maisons, quelle signification ? C’est le signe fort de la volonté du disciple de suivre toutes les exigences de l’Évangile au quotidien, dans l’intimité de sa maison et de l’ordinaire des jours. Cet élan généreux va pourtant, au long de l’année et au rythme des reculs et du péché du croyant, peu à peu s’assécher. Au bout d’un an, cette branche sèche deviendra l’image de l’impuissance des seules forces du croyant et donc de son besoin d’être sauvé.
Mais la vie du croyant n’est pas une spirale infernale dont l’issue serait le désespoir. Cette branche morte servira à fabriquer les cendres qui marqueront les fronts des disciples repentants. En étant marqué par la cendre de son rameau et en entendant « Convertis-toi et crois à l’Évangile », le disciple prend conscience que seuls la fidélité et l’amour du Seigneur pourront le relever. Il en prend le chemin pendant les 40 jours du carême qui, vécus dans la prière, le jeûne et le partage, lui permettront de soulever un nouveau rameau et de chanter Hosanna en redisant son désir d’être vraiment disciple : humblement mais fermement !
Sources : CEF et père Sébastien Antoni, assomptionniste, dans La Croix
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