Message de Mgr Le Saux et de la CEF pour les élections — Diocèse d'Annecy

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Message de Mgr Le Saux et de la CEF pour les élections

Mgr Yves Le Saux, avec le Conseil permanent de la Conférence des Evêques de France, invite les communautés paroissiales et les fidèles à s’associer à cette prière pour la France.

Message de Mgr Le Saux en lien avec les élections législatives des 30 juin et 7 juillet 2024 :

Nous aurons, dans les jours qui viennent, à voter pour élire des députés. Ce n'est pas le rôle des évêques de dire si c'était bien de dissoudre l'Assemblée ou pas, ni de se prononcer pour qui l’on doit voter ou pas. En revanche, c'est leur rôle de rappeler, qu’en tant que citoyens, nous devons voter.

Je ne peux que vous inviter tous à prendre de la hauteur. Rappelons-nous d'abord, à propos de l'Europe, que le souci des fondateurs de l'Europe moderne, après les deux guerres mondiales, était la paix : plus jamais ça, l'arrêt des massacres, plus jamais la guerre ! N’avons-nous pas, parfois, oublié les raisons d'être ensemble ?

Quel que soit le résultat des élections, les évêques de France, à ce moment fragile et important de l'histoire de notre pays, invitent à prier pour lui.
D'autre part, les évêques rappellent certaines valeurs fondamentales, en vue d'éclairer le choix que chacun est appelé à poser en conscience.
Parmi ces valeurs, le respect et la dignité de toute personne humaine, de l'enfant à naître, de la personne portant un handicap, de la personne en fin de vie, du migrant.

On est aussi en droit d'attendre que les responsables politiques respectent la liberté religieuse, qu'ils portent le souci du bien commun et favorisent la cohésion sociale. Il est souvent bien difficile de trouver un candidat qui respecte toutes ces valeurs. Il nous faut cependant prendre part au vote.

Les évêques nous rappellent qu'aucun responsable n'est sauveur du monde. Il nous faut sans cesse « rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu ». Autrement dit, César n'est pas Dieu.

Mgr Yves Le Saux, évêque d'Annecy

 

Communiqué de la Conférence des évêques de France

Le résultat des élections européennes est un symptôme de plus d’une société inquiète, douloureuse, divisée. La dissolution de l’Assemblée nationale a placé notre pays dans un trouble inattendu. Comme tous nos concitoyens, nous, catholiques, avons à exercer notre responsabilité démocratique.

Comme chrétiens, cependant, nous avons une vive conscience que les élections législatives ne résoudront pas tout.  C’est dans l’espérance du Règne de Dieu inauguré par le mystère de la mort et de la résurrection de Jésus que nous voulons être des citoyens responsables et apporter notre contribution à la qualité de la vie démocratique et sociale de notre pays.

Le malaise social que nous constatons a certes partie liée à des décisions politiques, mais il est plus profond. Il tient aussi à l’individualisme et à l’égoïsme dans lesquels nos sociétés se laissent entraîner depuis des décennies, à la dissolution des liens sociaux, à la fragilisation des familles, à la pression de la consommation, à l’affaiblissement de notre sens du respect de la vie humaine, à l’effacement de Dieu dans la conscience commune. Les parlementaires et les responsables politiques ne peuvent pas tout. Ils ont à chercher le meilleur pour nous tous, pour l’unité, la prospérité et le rayonnement de notre pays dans un monde en profonde mutation. Ils ne peuvent agir qu’en fonction de la détermination de tous à agir pour le bien commun.

Demain, le 8 juillet, quels qu’auront été nos choix électoraux, nous tous Français, nous aurons encore et toujours à respecter nos concitoyens qui auront d’autres opinions que les nôtres et à œuvrer ensemble à la continuité et à l’amélioration de notre vie sociale commune. Nous aurons encore à vouloir que notre pays honore ses engagements et serve la paix et la justice dans le monde. Nous aurons toujours à nous garder de la violence, à veiller à ne pas diffuser la colère et la haine, à ne pas nous résigner à l’injustice mais à lutter pour la justice par les moyens de la vérité et de la fraternité. Demain, chacun devra toujours s’inquiéter de ceux qui vont moins bien que lui.

Nous, catholiques, nous le ferons en puisant dans la grâce de Dieu et dans notre foi en son salut, pour surmonter peurs, colères, angoisses et pour être des « artisans de paix » et des acteurs de l’amitié sociale. Nous pourrons nous appuyer sur la communion qu’est notre Église.


Prière proposée par la Conférence des évêques de France :

« Dieu de vérité et de bonté, en ces temps de décisions fortes pour notre pays la France,
aide-nous à discerner correctement ce qui est juste.

Renouvelle en nous, chaque matin, le goût de servir, pour que nous accomplissions nos tâches avec cœur
et garde-nous de mépriser quelque être humain que ce soit.

 Viens, Esprit-Saint, éclairer ceux et celles qui seront choisis comme députés ou auront à gouverner notre pays.

Qu’ils puissent ensemble chercher le meilleur pour nous tous. Imprime en eux un grand sens du service du bien commun.

Sainte Vierge Marie, sainte Jeanne d’Arc, sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, patronnes de la France, veillez sur notre pays.
Qu’il soit une terre de liberté, de justice, de fraternité et se tienne à la hauteur de son rôle dans l’histoire.

 Aidez-nous à y être, à notre modeste place mais selon toute notre responsabilité, des disciples de l’Évangile.

Amen. »