Catholiques 74 - juillet / août

Édito

"Le repos du cœur"
par Mgr Yves Le Saux, évêque d'Annecy

Les mois de juillet et d’août sont, pour beaucoup, le temps où nous prenons un peu de vacances. Je souhaite à tous d’avoir un moment de repos au cœur de l’été.

Je m’interroge tous les ans sur ce qu’est le repos. Souvent, on se divertit mais on ne trouve pas toujours le repos.

Le repos est bien sûr le repos physique, mais c’est surtout le repos du cœur. Il me semble que nous ne trouvons le repos que lorsque nous sommes en paix avec nous-mêmes, avec les autres et avec Dieu. Ces mois d’été peuvent être un temps pour construire et reconstruire la relation avec les autres, avec nos proches, avec nous-mêmes, avec le Seigneur lui-même.

Je me permets de vous adresser trois invitations :

- Prenons du temps pour Dieu, pour lire la Parole de Dieu, pour nourrir notre foi. Prenons les moyens de nous approcher de Jésus, de lui parler, de l’écouter.

- Prenons du temps pour nos frères et sœurs, nos proches. Nous avons à cultiver l’attention à l’autre et la qualité de nos relations fraternelles avec les membres de nos familles, avec nos amis, avec tous ceux qui croisent notre route.

- Prenons le temps pour la mission. Tout chrétien doit être prêt à annoncer la joie de croire, l’espérance que donne la mort et la résurrection du Christ. Les mois d’été ne sont pas un temps où nous mettons notre vie chrétienne entre parenthèses, mais un temps pour la mission.

Beaucoup de nos concitoyens et de nombreux pays vont participer, de près ou de loin, aux Jeux olympiques qui se déroulent en France. Ils vont encourager et admirer les athlètes. Que cela suscite en nous le désir d’entrer dans la compétition pour la Sainteté.

« Tous les athlètes à l’entraînement s’imposent une discipline sévère; ils le font pour recevoir une couronne de laurier qui va se faner […]. Moi, si je cours, ce n’est pas sans fixer le but; si je fais de la lutte, ce n’est pas en frappant dans le vide. Mais […] pour éviter qu’après avoir proclamé l’Évangile à d’autres, je sois moi-même disqualifié », dit saint Paul.

Le 15 août, nous célébrons la fête de l’Assomption de la Vierge Marie. En Marie est accomplie totalement la promesse de Dieu, elle est la première d’entre nous. Ce qui est proposé à l’ensemble des hommes justes lors de la résurrection générale, est accompli en Marie dès la fin de sa vie sur terre. Je vous invite à regarder Marie, sa beauté, son humilité, sa charité, sa liberté. Elle est notre sœur, notre Mère, notre modèle. Elle est Mère de l’Espérance. Que par son intercession, nous soyons renouvelés dans l’Espérance.

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